Troisième dimanche de l’Avent

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Publié le 9 décembre 2021

« Que devons-nous faire ? » (Lc 3, 10-18)

L’Évangile d’aujourd’hui dit clairement que pour changer le climat de la société, il n’y a pas lieu de changer de métier ou de domicile ; mais il y a lieu, dans tout ce que nous faisons, d’agir selon l’esprit de Dieu. Jean Baptiste le disait : « que celui qui a deux vêtements partage avec celui qui n’en a pas, que celui qui a de quoi manger partage avec celui qui a faim. » Bref, ce que devons-nous faire, c’est être miséricordieux comme le Père ! Il y a des plaies : il n’y a que l’amour qui guérit les plaies.

Homélie du père Louis Groslambert pour le troisième dimanche de l’Avent

Frères, c’est une grâce de pouvoir exposer nos problèmes à une personne de confiance et lui dire « que dois-je faire ? » A l’époque, la personne de confiance à qui l’on demandait « que devons-nous faire », c’était Dieu qui parlait par une personne remplie de son esprit : Jean Baptiste ; maintenant, la personne de confiance, c’est encore Dieu qui parle par un baptisé, un sage. Alors prenons conscience de ce qui se passe quand nous nous disons «  Que dois-je faire ? ». Nous nous posons cette question parce que nous hésitons, parce que nous entendons en même temps la voix de l’homme pécheur et la voix de Dieu. Par exemple, si surgit un problème avec un voisin, la conscience hésite : ‘vais-je obéir au réflexe humain de la rancune ou vais-je obéir à Dieu qui invite à tenter une réconciliation ? S’il faut payer une facture, la conscience hésite : ‘vais-je payer dans 3 mois ce qui serait mon avantage, ou vais-je payer tout de suite puisque Dieu invite à chercher l’avantage des autres ?’ La conscience hésite entre le chacun pour soi et la solidarité, entre l’obéissance à la voix égoïste, et l’obéissance à la voix de Dieu.


Remarquez que si notre conscience entend non seulement les réflexes du monde mais aussi la voix de Dieu, c’est que Dieu est déjà venu chez nous. Aussi, je vous dis ce que disait le prophète Sophonie « le Seigneur est en vous ».
Alors la question est toujours là : Que devons-nous faire dans la situation sociale actuelle ? que devons-nous faire pour que la justice supprime les causes de la violence, pour initier un apaisement des violences ? que devons-nous faire pour que les jeunes aient envie de l’Église ? Que devons-nous faire pour que Christ vienne dans le monde ? Comment préparez le chemin du Seigneur ?

L’Évangile d’aujourd’hui dit clairement que pour changer le climat de la société, il n’y a pas lieu de changer de métier ou de domicile ; mais il y a lieu, dans tout ce que nous faisons, d’agir selon l’esprit de Dieu. Ainsi, quand les soldats vont voir Jean Baptiste, Jean ne dit pas « quittez l’armée où vous risquez d’être violents » ; Non ! il enseigne que dans le cadre de leur situation militaire, les soldats peuvent vivre non pas en oppresseurs mais en protecteurs des gens, c’est à dire en amis de Dieu. Pas de violence : ce conseil est toujours valable.
Et quand les percepteurs de taxes vont voir Jean Baptiste, il ne leur dit pas de quitter ce métier où la corruption est la tentation permanente ; non ! il leur dit d’exercer leur métier selon l’esprit de la justice, l’esprit de Dieu.


Aujourd’hui, que devons-nous faire dans la crise de notre société ? A quoi invite l’Esprit de Dieu ? Il est sûr qu’il n’incite pas à la violence, car la violence engendre la violence et la haine. Il est sûr que l’Esprit qui demeure et chez les uns et chez les autres incite à reconstruire une société fraternelle, et donc à nous parler sans a priori méprisant pour ceux qui ne pensent pas comme nous. L’Esprit qui a fait dire à Jésus « mon corps livré pour les autres » incite à ne pas penser seulement aux désirs de notre communauté ou de notre catégorie professionnelle. Dans le désert aride qu’est notre société où il y a beaucoup d’agression, de rancune, d’infidélité, de pauvreté, de solitude, ce que nous devons faire, c’est mettre de la miséricorde sur les souffrances des hommes, c’est être des oasis de miséricorde. Jean Baptiste le disait : « que celui qui a deux vêtements partage avec celui qui n’en a pas, que celui qui a de quoi manger partage avec celui qui a faim. » Bref, ce que devons-nous faire, c’est être miséricordieux comme le Père ! Il y a des plaies : il n’y a que l’amour qui guérit les plaies.

Justement, par sa prédication du Dieu tendre, miséricordieux, plein de grâce et de fidélité, Jésus a fait découvrir Dieu qui guérit en baignant les hommes dans un amour permanent et fidèle. Vous êtes dans un bain d’amour. Quand saint Paul écrit « soyez toujours dans la joie », il n’ignore pas que vous vivez parfois des situations peu réjouissantes ; mais il affirme que même si la situation est dure, chacun est baigné par l’amour du Christ et chacun peut entendre dans son cœur la voix du Christ, qui apporte toujours la paix.

Méditer les textes de ce dimanche avec l’émission Parole pour un dimanche :

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