Six jours avant la fête de la Pâque juive, Jésus vient à Jérusalem. La foule l’acclame lors de son entrée dans la ville. Elle a tapissé le sol de manteaux et de rameaux verts, formant comme un chemin royal en son honneur.
C’est en mémoire de ce jour que les catholiques portent des rameaux (de buis, d’olivier, de laurier ou de palmier, selon les régions. Ces rameaux, une fois bénis, sont tenus en main par les fidèles qui se mettent en marche, en procession : marche vers Pâques du peuple de Dieu à la suite du Christ. Nous commençons la Semaine Sainte.
Homélie de Mgr Denis Jachiet pour le dimanche des Rameaux
Jésus est ce prophète de Nazareth qui entre à Jérusalem. Il est maintenant acclamé comme un roi faisant son entrée dans sa ville. Il est ce fils de David, ce roi attendu pour délivrer son peuple.
Il ne vient pas comme un roi guerrier, monté sur un destrier. Il entre comme un roi de Paix, un personnage humble et doux monté sur une ânesse.
Pour le bien de ses sujets, il vient instaurer son Royaume en entrant dans sa Passion. Il inaugure son règne en trônant une croix, entouré de malfaiteurs.
Il est le Messie attendu, celui qui vient au nom du Seigneur. Ces rameaux que nous portons, qu’ils soient le signe de notre attachement à lui dans sa Passion et dans sa Résurrection. Suivons-le !
J’aime particulièrement la célébration de Rameaux et de la Passion ! Elle nous rassemble les rameaux à la main, elle nous unit dans l’écoute du récit de la passion, elle nous introduit dans la Grande semaine sainte. J’aime cette célébration des Rameaux car, par-dessus tout, elle nous met en vérité devant Jésus.
Nous nous sommes rassemblés pour acclamer Jésus comme le Messie, celui qui vient à nous simplement juché sur une ânesse. Nous sommes en vérité si nous déposons devant lui non pas des branchages ou nos vêtements mais nos vies. Déposons-le pour qu’il les prenne avec lui en allant vers sa mort et pour qu’il habite nos pauvres vies de son amour sans limites.
Nous avons écouté le récit de la Passion, le triste enchainement des trahisons qui a conduit le Christ Jésus, le Fils de Dieu à être condamné comme un malfaiteur. Nous sommes en vérité si nous reconnaissons que nous aussi, comme Pierre, nous avons voulu le suivre et que nous l’avons renié et abandonné. Reconnaissons-le pour pleurer et pour être pardonnés.
Nous avons entendu comment Jésus laisse éclater sa Royauté d’amour en trônant sur la Croix, couronné d’épines et moqué par son entourage. Nous sommes en vérité si nous le regardons, si nous nous laissons regarder par lui. Nous sommes en vérité si nous lui disons : « tu es le Fils de Dieu, tu souffres et tu meurs pour nous, par ta mort et ta résurrection tu nous rends libres et sauvés. »
Pour renoncer au chemin de la violence, de la vengeance et de l’égoïsme, demandons à Jésus de venir remporter en nous la victoire de l’amour. Par son obéissance au Père, Jésus nous rend capable de ne pas rendre les coups reçus mais de choisir d’aimer. Nous lui disons alors en vérité : « Hosanna ! Viens nous sauver ! »
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Homélie du père Louis Groslambert pour le dimanche des Rameaux
Au commencement de la Messe, nous avons agité nos rameaux de buis. Nous aussi nous avons accueilli Jésus ; nous aussi, nous avons exprimé notre joie de l’accompagner, de le savoir proche, présent en nous et au milieu de nous, comme un ami, comme un frère, aussi comme un roi, c’est-à-dire comme un phare lumineux de notre vie. Jésus est Dieu, mais il s’est abaissé pour marcher avec nous. Il est notre ami, notre frère. En cela, il illumine notre marche. Et ainsi nous l’avons accueilli aujourd’hui.
Et c’est pourquoi, nous commençons la célébration des rameaux par la joie ! Ne soyons jamais des hommes et des femmes tristes : un chrétien ne peut jamais l’être ! Ne nous laissons jamais prendre par le découragement ! Notre joie n’est pas une joie qui naît du fait de posséder de nombreuses choses, mais elle naît du fait d’avoir rencontré une Personne : Jésus, qui est parmi nous ; elle naît du fait de savoir qu’avec lui, nous ne sommes jamais seuls, même dans les moments difficiles, même quand le chemin de la vie se heurte à des problèmes et à des obstacles qui semblent insurmontables, et il y en a tant !
Et à ce moment-là vient l’ennemi, vient le diable si souvent déguisé en ange qui insidieusement nous dit sa parole. Ne l’écoutez pas ! Suivons Jésus ! Nous accompagnons, nous suivons Jésus, mais surtout nous savons que lui nous accompagne et nous met sur ses épaules : ici se trouve notre joie, l’espérance que nous devons porter dans notre monde. Et s’il vous plaît ! ne négligez pas l’espérance ! Celle que Jésus nous donne ! Celle de connaître la joie de Pâques.