Ce dimanche, Jésus nous dit « je suis la porte » : cela surprend ! Mais toute la Bible nous montre un Dieu qui ouvre des portes, des passages. C’est pourquoi, si Jésus est la porte, il n’est pas une porte qui enferme dans des principes ou des culpabilités ; au contraire, il est la porte qui permet de sortir de ce qui brime la liberté, la porte qui permet de s’en sortir, la porte qui ouvre un avenir !
Ce dimanche 30 avril “la France prie pour les vocations. Et toi ?” – tel est le thème et le défi de la 60ème Journée mondiale des vocations.
Cliquez sur l’image ci-contre pour prier.
Seigneur, nous te rendons grâce pour ton appel à la vie, à l’amitié avec toi, à la sainteté !
- Lire les textes en avance sur AELF
- Pour vivre une célébration de la Parole en famille ou en fraternité avec le p. Louis Groslambert
- Pour soutenir votre paroisse
Prédication du père Louis Groslambert pour le quatrième dimanche de Pâques
Jésus a dit « je suis la porte » : cela surprend ! Mais toute la Bible nous montre un Dieu qui ouvre des portes, des passages. C’est pourquoi, si Jésus est la porte, il n’est pas une porte qui enferme dans des principes ou des culpabilités ; au contraire, il est la porte qui permet de sortir de ce qui brime la liberté, la porte qui permet de s’en sortir, la porte qui ouvre un avenir !
Nous le vérifions dans l’histoire biblique. La sortie d’Égypte est l’œuvre du Dieu de Moïse qui a fait sortir ses brebis de leur esclavage. Le retour de l’exil à Babylone, vers 538 avant JC, est l’œuvre de Dieu qui a ouvert la porte du renouveau. Zachée a vu s’ouvrir la porte grâce à Jésus qui l’a fait sortir de sa vie ratée. Pierre, après son reniement, ruminait sa culpabilité morbide : en lui disant « m’aimes-tu », Jésus a été la porte. Et comme est belle la porte que Jésus ouvre devant l’adultère : va, je ne te condamne pas ! La transformation des deux disciples d’Emmaüs (évangile de dimanche dernier) est le fait d’un Jésus qui les a fait sortir de la prison de leur tristesse et du non-sens. Nous-mêmes, mille fois, nous avons constaté qu’une porte s’ouvrait afin que nous sortions d’un égarement, d’un péché, d’une forme de mort. La grâce dont Dieu nous entoure consiste à ouvrir des passages.
Frères et sœurs, toute l’œuvre de Dieu, toute l’œuvre de Jésus peut être symbolisée par une porte ouverte. Aussi, je vous demande : est-ce que l’évangile représente pour vous une libération, une porte ouverte ? Voulez-vous que nous prenions quelques secondes pour remercier Jésus-Christ d’avoir ouvert des passages là où tout avait l’allure d’une impasse, d’avoir ouvert des portes là où l’évidence nous faisait dire, « on va dans le mur » (silence). Disons ensemble :
Jésus, berger, tu ouvres des passages (bis)
Jésus, berger, tu pousses dehors ceux qui ont peur » (bis).
Jésus dit aussi une autre bonne nouvelle : « Je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance ». Certes, étant un pauvre humain, je ne sais pas bien ce qu’est la vie en abondance. J’en dis pourtant quelques mots.
Avoir la vie en abondance, être un homme vraiment vivant, c’est déjà comprendre que le bon fonctionnement des systèmes respiratoire, digestif, cardiovasculaire ne suffit pas pour faire de l’homme un vrai vivant. Il faut à l’homme ce qu’apporte le Christ. A la vie en abondance l’homme qui connaît Dieu comme le Christ le révèle, c’est à dire comme Père ; l’homme est vraiment vivant s’il apprend et se souvient qu’il est aimé par un Père qui va jusqu’à donner son Fils ; l’homme est vraiment vivant s’il apprend par le Christ qu’il est libre même par rapport à l’échec, au péché, à la mort ; l’homme est vraiment vivant s’il laisse le Christ déposer dans son cœur un amour d’un calibre insoupçonné : « aimez-vous comme je vous ai aimés ».
C’est la journée de prière pour les vocations. Chacun a une vocation. Mais notre vocation commune, c’est d’ouvrir des portes… comme le bon berger. Or voici ce qu’avait écrit un prêtre pour se rappeler sa vocation d’ouvreur de porte : « Si toi, tu ralentis, les gens s’arrêtent ; si tu faiblis, ils flanchent ; si tu t’assois, ils se couchent ; si tu doutes, ils désespèrent ; si tu critiques, ils démolissent ; mais si tu marches devant, ils te dépassent ; si tu donnes ta main, ils donneront leur peau ; et si tu pries, alors ils seront des saints ». En temps de crise, que chacun soit pour les autres un berger de cette trempe, un être qui ouvre des portes à l’image de tous ceux qui pratiquent l’entraide !