Dans l’Évangile de ce dimanche, Jésus prie son Père en l’assurant qu’il l’a glorifié sur la terre en accomplissant l’œuvre qu’Il lui avait donnée à faire. Il prie également pour nous, en constatant qu’Il est glorifié en nous. Oui, nous faisons bien la gloire de Jésus – et nous réussissons notre vie – si nous décidons d’agir à sa manière en mettant toute notre vie au service des autres, en disant « ma vie pour les autres ».
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Prédication du père Louis Groslambert pour le septième dimanche de Pâques
Si nous avons envie d’être chrétiens, c’est parce qu’il nous semble que Jésus est celui qui a si bien réussi sa vie, que la mort n’a pas eu de pouvoir sur lui. Nous aussi avons envie de réussir notre vie. De plus, l’idée que l’un puisse réussir sans les autres est sotte puisque tous les hommes sont dans le même bateau ; nous ne pouvons arriver au port que tous ensemble. C’est pourquoi, chaque dimanche, nous nous rassemblons et nous demandons au Christ de faire que notre vie personnelle et sociale soit réussie, de nous aider à agir avec bonté comme lui, à prier comme lui.. Autrement dit, chaque dimanche, nous prions comme Jésus.
Que notre vie soit réussie ! Nous le souhaitons tous. Jésus aussi demande que sa vie soit réussie ; il demande que sa vie soit pleine de gloire ! il dit « Glorifie ton Fils » Oh il ne souhaite pas être couvert d’or et habiter un palais comme le roi d’Angleterre (c’est ainsi qu’on imagine la gloire). Pour réussir sa vie, Jésus souhaite agir avec les gens avec une telle fidélité, une telle bonté, une telle générosité… que les gens disent « vraiment Dieu est l’être le plus important ». Or, vous le savez, Jésus s’est montré bon, fidèle, tout au long de sa vie, mais particulièrement quand il a aimé jusqu’à mourir pour les pécheurs, quand il a dit « mon corps livré pour vous ». Le moment où la gloire de Jésus a été au maximum, le moment où l’amour de Jésus s’est montré au maximum, c’est quand il est mort sur la croix. Quant à nous, nous faisons la gloire de Jésus – et nous réussissons notre vie – si nous décidons d’agir à sa manière en mettant toute notre vie au service des autres, en disant « ma vie pour les autres »
Alors prions comme Jésus : Père, tu as glorifié Jésus ; fais que nous réussissions notre vie (tous : bis) Jésus avait envie de montrer le grand amour du Père. Pourquoi priait-il Dieu pour qu’il l’aide à le faire ? Jésus demandait l’aide du Père parce qu’il ne lui était pas facile d’aimer des gens qui lui tendaient des pièges, qui le torturaient en lui plantant des clous dans les mains et en lui mettant une couronne d’épines sur la tête. Et en réponse à cette prière, le Père a donné à Jésus la force d’aimer même ses bourreaux, même ses ennemis. Parce que nous sommes aussi dans des situations difficiles, comme Jésus l’était, il prie pour nous. Il dit « je prie pour ceux qui sont dans le monde » Quand nous avons préparé, une dame a dit « des gens se sont moqués de moi parce que j’allais à la messe… Si je suis restée insensible à leur mépris, c’est que le Seigneur priait pour moi ». J’ai entendu d’autres personnes dire « Il est difficile de vivre ensemble, même en famille ; mais si on arrive à être patient, c’est parce que le Seigneur prie pour nous ». Cette force qui nous étonne, c’est l’Esprit de Jésus que Dieu nous offre en permanence et dont nous fêterons le cadeau dimanche prochain à la Pentecôte.
Nous ne sommes pas seuls. Jésus sait les difficultés de chacun et il prie pour chacun. Il prie pour celui qui a des problèmes en famille ; pour celui qui a des souci au travail ; pour celui qui porte la lourde charge d’un handicapé ou d’un malade ; pour celui qui a la responsabilité d’une entreprise ; pour celui qui doit assurer l’éducation des enfants… Il prie pour tous : c’est sa prière qui nous porte.
Un conte exprime cela. C’est l’histoire d’un homme qui revoit toute l’histoire de sa vie et qui s’aperçoit qu’il n’a jamais été seul mais que Dieu l’accompagnait. Son parcours lui apparaissait comme des empreintes de pas dans le sable. Il vérifiait que Dieu l’avait accompagné car il voyait les traces de deux personnes, c’est à dire 4 pas. Sauf que parfois il ne voyait plus que deux pas. Alors il demandait à Dieu, pourquoi tu ne m’accompagnais pas toujours ? Et Dieu lui a répondu : les traces des quatre pas correspondent aux moments où tu pouvais marcher ; quand il n’y a que deux pas, ce sont mes traces à moi ; tu ne pouvais pas marcher, alors je te portais. C’est vrai, Jésus nous aide à marcher, il prie pour nous.