L’Ascension du Seigneur

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Publié le 6 mai 2024

L’Ascension du Seigneur

La fête de l’Ascension célèbre la montée de Jésus vers Dieu son Père. Elle est fêtée en France le jeudi de l’Ascension, quarante jours après Pâques. Mort et ressuscité, il quitte ses disciples tout en continuant d’être présent auprès d’eux, mais différemment. Il promet de leur envoyer une force, celle de l’Esprit-Saint.

La fête de l’Ascension, célébrant l’entrée du Christ dans la gloire de Dieu, est une des principales fêtes chrétiennes, qui s’inscrit dans le prolongement de Pâques et annonce la Pentecôte, dix jours plus tard.

Jésus rejoint son Père

L’Ascension est relatée par l’évangile de Marc (chapitre 16, verset 19), l’évangile de Luc (chapitre 24, verset 51) et le livre des Actes des Apôtres (chapitre 1, versets 6-11). Le livre des Actes des Apôtres rapporte que, quarante jours après Pâques, Jésus apparaît une dernière fois à ses disciples et leur annonce : « Vous allez recevoir une force, celle de l’Esprit Saint qui viendra sur vous. Alors vous serez mes témoins (…) jusqu’aux extrémités de la terre ». Après ces paroles, ils le virent s’élever et disparaître à leurs yeux dans une nuée. L’évangile de Luc précise quant à lui que les apôtres « retournèrent à Jérusalem, remplis de joie ».

Ainsi s’achève le temps des rencontres du Ressuscité avec ses disciples. Cependant, selon sa promesse, Il sera toujours avec eux, mais d’une présence intérieure : ils ne le verront plus de leurs yeux. Le Christ n’est plus visible, mais il n’abandonne pas ses disciples. Il leur promet la venue de l’Esprit à la Pentecôte.

Homélie du père Louis Groslambert pour la Solennité de l’Ascension

Frères et sœurs, il y a 40 jours, en fêtant Pâques, nous disions en trois mots l’essentiel de la foi : « Christ est vivant ». Et les évangiles que nous avons lus ces 6 derniers dimanches ont dit que Jésus est vivant : Jésus s’est montré à Thomas, s’est présenté sous les traits du bon berger, il a dit qu’il est le chemin pour aller vers le Père … Christ est vivant ! Qu’est-ce que l’Ascension ajoute à ces trois mots ? Qu’avons-nous entendu de nouveau dans la Parole de Dieu d’aujourd’hui ?

Nous avions entendu à Pâques que Jésus n’est pas vivant au sens où son cadavre aurait repris sa forme de présence antérieure ; nous avons entendu aujourd’hui que Jésus est emporté vers Dieu avec son corps. L’Ascension précise donc que le Christ qui s’était abaissé dans l’humble condition des pauvres emporte vers Dieu notre corps -notre pauvre corps – et tout ce qui fait l’humain. Il emporte vers Dieu tous les efforts que font les scientifiques, les poètes, les mystiques, pour formuler tous les mystères de la vie, toute la recherche de la sagesse… Il emporte vers Dieu tout le travail des hommes, leurs joies et leurs peines, et tout ce que vous faites pour que votre entourage soit en paix. Bref, lui qui était venu dans notre chair emporte vers Dieu tout ce qui fait notre chair. Frères et sœurs, quand l’homme Jésus monte vers Dieu, il révèle la destinée divine de vos joies, de vos peines, de votre personne y compris de votre corps. Vous êtes nobles puisque toute votre vie va vers Dieu – monte vers Dieu – comme le ressuscité.

On voit bien que le mot « monter » est pris au sens figuré, comme quand on dit que l’élève monte dans la classe supérieure ou que le militaire monte en grade. Jésus monte, non pas en changeant d’altitude, mais en accédant à ce niveau d’autorité qui lui permet de conduire à Dieu toute la vie humaine. Il fait cela jour après jour, parce qu’il est vivant, actif.

Autre révélation de l’Ascension. Aux jours de sa vie mortelle, Jésus a opposé la fidélité au faux témoignage (qui procède du serpent) ; il a opposé le don de soi au confort égoïste (qui procède du serpent), il a opposé le pardon aux tortionnaires pires que des poisons ; bref la mort n’a pas eu le pouvoir de l’anéantir : il l’a piétinée ; comme on a dit à Pâques, il l’a mise à ses pieds ainsi que toutes les formes du mal. Aujourd’hui, à l’Ascension, nous l’entendons dire que nous avons l’autorité d’en faire autant. Je cite saint Marc : « vous chasserez des esprits mauvais, vous prendrez des serpents et vous boirez des poisons mortels sans aucun danger ». Vous ne saviez pas que vous pouviez le faire ! Eh bien, convenez que vous vous opposez victorieusement à toutes sortes de serpents et de poisons. Quand quelqu’un voit tout en négatif et que vous l’aidez à voir les belles choses de sa vie, vous chassez un esprit mauvais ; quand vous mettez le holà à des conversations racistes, vous chassez le poison du racisme. Il vous est arrivé à tous de chasser le démon du désespoir et du mépris qui empoisonne ces gens, Il vous est arrivé à tous de donner un coup de main et donc de chasser le démon du chacun pour soi. Il vous est arrivé à tous de vous faire serviteurs et donc de chasser le démon de l’orgueil…. Vous voyez que Dieu vous donne l’énergie, la force, la vigueur qu’il a mise en œuvre quand il a ressuscité Jésus.

Depuis l’Ascension, Jésus n’est plus là physiquement pour baigner les gens dans l’amour du Père. Mais il est là, dans l’Église à qui il donne la mission de faire un bain d’amour. Le pape François dit comment l’Église doit le faire : parce qu’elle regarde le ciel, l’Église doit, sur terre, être une oasis de miséricorde ; comme un hôpital de campagne, elle doit soigner les blessures, réchauffer les cœurs, descendre dans la nuit où sont les frères ; chaque baptisé doit dire sur soi « mon corps livré pour vous ». Écoutez : voici ce que dit le Seigneur à chacun :  « tu vois tout ce qui détériore l’humanité… eh bien, avec mon énergie, fais ta part pour que des larmes ne coulent plus… fais ta part, pour que telle personne soit moins découragée… fais ta part pour que les enfants découvrent la foi… fais ta part pour que les gens qui travaillent soient traités avec justice… fais ta part pour que la présence du Christ fidèle et pardonnant soit manifeste. »

Le Christ avec son corps a été qualifié de Seigneur. La meilleure manière de dire que Jésus est Seigneur, qu’il a toute l’autorité sur tout le mal, c’est d’agir comme lui ; d’affronter les esprits mauvais et, par la grâce du Christ, les chasser.

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