Septième dimanche de Pâques

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Publié le 9 mai 2024

Il est probable que vous ne dites à personne – et même pas à vos amis – ce que vous dites à Dieu le Père dans votre prière. C’est intime. Or, voyez à quel point le Seigneur Jésus nous considère comme ses amis : il nous dévoile ce que d’habitude il ne dit qu’à Dieu le Père. Cette confidence est bouleversante. Jésus, dans l’Évangile de ce dimanche, ne demande rien pour lui, il n’évoque pas ses soucis personnels ou sa prochaine arrestation… Il ne prie que pour les hommes.

Prédication du père Louis Groslambert pour le septième dimanche de Pâques

Il est probable que vous ne dites à personne – et même pas à vos amis – ce que vous dites à Dieu le Père dans votre prière. C’est intime. Or, voyez à quel point le Seigneur Jésus nous considère comme ses amis : il nous dévoile ce que d’habitude il ne dit qu’à Dieu le Père. Cette confidence est bouleversante. Que chacun dise au Seigneur : « tu es vraiment mon ami »           

Nous avons entendu que, dans sa prière, Jésus ne demande rien pour lui, il n’évoque pas ses soucis personnels ou sa prochaine arrestation… Il ne prie que pour les hommes. Avant que nous ayons prié pour nous, pour les enfants, pour les malades…, Jésus a déjà prié et prie encore pour nous, pour les couples en difficulté, pour les enfants, pour les migrants, pour les malades, pour la paix, etc. Puisqu’il a prié avant nous, répétons ses demandes :  Garde les disciples dans la fidélité à ton nom ! Que les disciples soient un ! Que les disciples soient gardés du Mauvais ! Que les disciples soient sanctifiés !

Justement, arrêtons-nous sur cette demande : « que les disciples soient sanctifiés dans la vérité ». Il y a lieu de s’étonner. D’habitude, c’est nous qui disons : « que ton nom soit sanctifié » et voilà que Jésus demande à Dieu,qu’il appelle « Père saint », que ce soit nous qui soyons sanctifiés ! Jésus demande que les disciples reçoivent le meilleur don de Dieu, l’Esprit Saint, qu’ils reçoivent un cœur nouveau ou un esprit nouveau, pour être plus ajustés à ce Père qui les aime tant, et pour être plus en fraternité avec les hommes. C’est que le Saint Esprit est la vraie source de joie personnelle, une joie d’autant plus grande qu’on s’aperçoit que l’on fait du bien aux autres. En effet, le Saint Esprit nous fait ses dons pour que nous contribuions à ce que la société aille mieux. Celui qui, par le Saint Esprit est fidèle à ses engagements rend de vrais services à la société ; celui qui par le Saint Esprit cherche constamment la paix, la justice et l’unité, celui-là rend de vrais services à la société. Il y a un psaume qui exprime ce que produit un homme habité par le saint Esprit ; je cite : « Quand il traverse la vallée de la soif, il la change en source » Le premier à avoir fait cela, c’est Jésus. A la suite de Jésus, les saints mettent de la joie là où il y a de la tristesse, de la paix là où il y a la haine, de la vérité là où il y a le mensonge. Celui qui se laisse conduire par le Saint Esprit change en source la vallée de la soif. Merci à vous qui changez en source la vallée où l’on a soif de respect, d’entraide, et rendez service à la société

Enfin dans sa prière, Jésus qui voit s’approcher l’heure de sa propre torture, mentionne les persécutions des disciples ! « Ils sont dans le monde et le monde les a pris en haine parce qu’ils n’appartiennent pas au monde ». Lui, il a été combattu bien qu’il n’ait fait que du bien. Le fait que nous ayons comme référence l’humilité, le service, le pardon, le don de soi, fait que nous n’appartenons pas au monde qui a comme référence la puissance, la violence ou le confort. Pourquoi ceux qui reçoivent du Saint Esprit le goût du don de soi, du pardon, de la fidélité… sont-ils considérés comme des gens étranges, voire nuisibles, en tous cas inaptes à construire la société ? Pourquoi le monde s’oppose-t-il à l’amour ? C’est une question sans réponse ; à moins que la réponse soit celle-ci : que l’amour exige qu’on se fasse serviteur, qu’on passe au plus bas, qu’on prenne sa croix… et ça, on ne le fait pas facilement. Aussi le Christ prie pour la personne incomprise, pour la personne dont le comportement est mal interprété, pour la personne dont les initiatives rencontrent le désintérêt ou l’hostilité, pour la personne blessée par une parole … bref, pour tous les persécutés. Alors, puisque Jésus a prié en disant « garde-les du Mauvais », nous prions en écho : « Délivre-nous du mal ».

Nous disons cela dans le cadre de la Messe où le Christ nous parle par sa parole qui sanctifie et donne un esprit nouveau, et où il continue sa prière au Père en priant en nous « que ton nom soit sanctifié » !

Méditer avec l’émission Parole pour un dimanche sur RCF

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