Solennité du Saint-Sacrement

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Publié le 30 mai 2024

Nous fêtons ce dimanche le Corps et du Sang du Seigneur mais c’est tous les dimanches, nous entendons « mon corps livré pour vous, mon sang versé pour vous ». Le corps, c’est ce par quoi s’expriment les êtres spirituels : que serait l’accueil sans les mains qui se tendent ? que serait la joie sans le sourire ? que serait l’amour sans l’étreinte ? Le corps n’est pas négligeable puisque, grâce à lui, se manifeste la part spirituelle de nous-mêmes. Aussi, quand le fils de Dieu a voulu révéler sa miséricorde, son souci des blessés… il a dû prendre un corps. Et, parce que sa bonté s’est manifestée dans un corps, les gens se sont rendu compte que l’amour de Dieu est parmi eux.

Prédication du père Louis Groslambert pour la solennité du Saint-Sacrement

La fête du Corps et du Sang du Seigneur a été instituée en 1247 par le pape Urbain sur l’insistance d’une religieuse belge, Julienne du Mont Cornillon. Mais tous les dimanches, nous entendons « mon corps livré pour vous, mon sang versé pour vous ».

Parlons d’abord du sang du Seigneur. La première lecture parle du sang. Le sang est le flux vital ; et parce qu’il est vital, ce flux a un caractère sacré ; d’où l’interdiction de verser le sang, et chez les juifs et les musulmans le devoir de manger casher ou halal, la bête ayant été vidée de son sang ; quant à l’expression « il est de mon sang », elle exprime que le sang scelle une alliance.

Quand Moïse fait la célébration de l’alliance, le sang est répandu pour montrer que le lien d’alliance est un engagement total. Le Christ offre le sang de l’alliance, depuis Noël, le fils de Dieu est de notre sang ; depuis le Calvaire, le sang du fils de Dieu a coulé sur nous ; et nous chantons « heureux qui lave son vêtement dans le sang de l’agneau ; il aura part à sa vie»… L’alliance dans le sang est une alliance indélébile qui se maintient même si nous oublions l’alliance. Quand Jésus dit « mon sang, le sang de l’alliance versé pour vous », il dit « mon amour est total, sans limite, définitif ».

Il nous faut dire « Béni sois-tu, Seigneur Christ ! En versant ton sang pour nous, tu nous as tout donné ; et tu t’es uni à l’humanité par une alliance définitive ! Rien ne pourra nous séparer de ton amour ».

Parlons maintenant du corps du Christ. Le corps, c’est ce par quoi s’expriment les êtres spirituels : que serait l’accueil sans les mains qui se tendent ? que serait la joie sans le sourire ? que serait l’amour sans l’étreinte ? Le corps n’est pas négligeable puisque, grâce à lui, se manifeste la part spirituelle de nous-mêmes. Aussi, quand le fils de Dieu a voulu révéler sa miséricorde, son souci des blessés… il a dû prendre un corps. Et, parce que sa bonté s’est manifestée dans un corps, les gens se sont rendu compte que l’amour de Dieu est parmi eux.

Quand Jésus dit « ceci est mon corps », il nous rappelle que son amour est parmi nous. Et nous disons « amen, c’est vrai ». Ceci nous amène à professer la présence réelle du Christ : en communiant, nous l’accueillons, lui qui est là pour nous parler comme il parlait en Galilée, pour nous guérir comme il guérissait en Palestine, pour nous redire inlassablement l’amour du Père… Il est présent en tant que Ressuscité pour vivifier nos cœurs toujours exposés à la sécheresse, et pour nous tirer de nos morts. Peut-être doutez-vous que le Christ soit réellement présent ! Sa présence est moins douteuse que la mienne ; je doute, en effet, de lui être vraiment présent. Oui, quand je dis des prières, suis-je présent au Maître, ou est-ce que je débite des formules sans penser à qui je les dis ? Quand nous chantons « Seigneur prends pitié », savons-nous que nous parlons à celui qui est mort pour nous ? (souvent nos musiques pour demander le pardon ont l’allure de chansonnettes tout à fait inaptes à nous mettre en présence de celui qui a été torturé par amour !) Quand nous chantons « gloire à toi », investissons-nous autant d’énergie que les supporters qui acclament leur champion ? Si un incroyant venait dans notre église, devinerait-il que nous sommes totalement occupés par la présence du Seigneur ? Que nous lui sommes présents ?

Dernière idée : nous recevons le corps du Christ pour devenir ensemble le corps du Christ, c’est à dire ce groupe par lequel les gens pourront s’apercevoir que la bonté du Christ est parmi eux, que le pardon du Christ n’est pas du blabla, que la générosité du Christ est une réalité actuelle. Autrement dit la communion nous donne comme mission d’être dans nos réseaux une force de résurrection, d’espérance, de paix… Frères et sœurs, puisque nous recevons le corps du Christ, notre mission est d’assurer l’incarnation de la bonté du Christ, de manifester sa fidélité, de rendre visible sa miséricorde. Que ce ne soit plus vous qui viviez, mais que ce soit le Christ qui vive en vous !

Méditer avec l’émission Parole pour un dimanche sur RCF

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