Fête de la dédicace de la cathédrale

Diocèse de Belfort Montbéliard
01 juin 16h30
Cathédrale Saint-Christophe
Place d'Armes, Belfort, France
samedi 01 juin à 16h30

Une fois par an, le 1er juin, nous rendons grâce, au cours d’une célébration, pour la dédicace de la cathédrale Saint Christophe. Cette année encore, une messe solennelle – et pas que – nous rassemblera pour cette fête à la cathédrale. Que signifie « la dédicace » et pourquoi la fêter ?

Au programme :

  • 16h30-17h30 : adoration et confessions à la Cathédrale
  • 17h30 : messe présidée par Mgr Jachiet
  • 20h30 : concert « Stabat Mater » par Arcanes, organisé par InnerWheel, au profit de la Maison des Adolescents

Que signifie « la dédicace » et pourquoi la fêter ?

La dédicace d’une église est une liturgie parmi les plus solennelles et les plus riches de signification, car en consacrant un édifice matériel, elle exprime le mystère de l’Église. Si « l’Église est le peuple saint rassemblé dans l’unité du Père, du Fils et du Saint-Esprit, il est le temple de Dieu bâti des pierres vivantes, où le Père est adoré en esprit et en vérité, c’est depuis l’antiquité, à juste titre, que l’on a appelé église l’édifice dans lequel la communauté chrétienne se rassemble » – rappelle Jean Evenou dans l’ouvrage « La dédicace, fête de l’Église ». L’édifice est signe visible de l’Église établie dans les cieux.

Le rituel de la dédicace comporte deux mouvements. Un premier, de « mise à part » – c’est le moment où l’on pose la première pierre au début des travaux de la construction – l’espace est alors arraché, par la bénédiction de l’évêque, à son caractère profane naturel. Le deuxième mouvement est de « consécration » : « l’édifice construit sur cet espace est alors offert à sa destination nouvelle », devient le théâtre de la présence de Dieu. « La présence d’un sanctuaire chrétien dans une cité joue un rôle parallèle à la présence d’un chrétien dans la société, d’une Église dans la nation » – observe Jean-Jacques von Allemen dans le livre « Célébrer le salut » (éd. Labor et Fides, 1984). En somme, ce que les sacrements de l’initiation réalisent pour une personne, la dédicace l’opère pour ce signe visible du rassemblement des fils de Dieu dans la maison du Père, qu’est une église consacrée.

Dom Robert Le Gall résume ainsi la liturgie de la dédicace dans le Dictionnaire de Liturgie (éd. CLD) : « La célébration de la dédicace d’une église commence actuellement par une procession jusqu’à l’édifice que l’on doit consacrer, au chant du psaume 121 qui est le psaume des montées à Jérusalem. Les portes sont ouvertes solennellement. L’évêque bénit l’eau destinée à l’aspersion du peuple présent, des murs intérieurs et de l’autel de l’église : c’est comme un baptême. Après le Gloria et la Collecte, l’évêque prend un lectionnaire, le montre au peuple en disant : « Que toujours résonne en cette demeure la Parole de Dieu ; qu’elle vous révèle le Mystère du Christ et opère votre salut dans l’Église ». Après le Credo, les litanies des Saints tiennent lieu de prière universelle : l’Église de la terre se joint à l’Église du ciel. Des reliques de martyrs et d’autres saints sont alors scellées dans l’autel, en signe de l’unité du Corps mystique dans le Christ. Suit la grande prière de dédicace, admirable condensé de tout le mystère de l’Église et de la liturgie. Comme pour une confirmation, vient le rite de l’onction des cinq croix de l’autel ainsi que de toute la table d’autel, puis des croix de consécration de l’église ; cette onction se fait avec le saint chrême. On fait alors flamber de l’encens sur l’autel, en signe de la prière qui devra continuer à monter vers Dieu dans cette église, la remplissant de la bonne odeur du Christ (2 Co, 2, 14-16) ; l’on encense l’assemblée, temple vivant dont le bâtiment est le signe.

La pose de la première pierre de notre cathédrale (alors église abbatiale) a eu lieu le 16 octobre 1727. La construction, par Henri Schuller, ingénieur ordinaire du roi à Strasbourg, a duré jusqu’en 1750, l’année où l’église a été ouverte au culte et a pris le nom de Saint-Christophe. Fêter l’anniversaire de cet événement, rendre grâce pour cette église, devenue cathédrale en 1979 et rayonnant sur le centre de Belfort depuis 274 ans est « une prise de conscience renouvelée du mystère de l’Église » (J. Evenou). C’est un nouvel envoi en mission de la communauté chrétienne dans la prière, le service et le témoignage.

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