Treizième dimanche du temps ordinaire

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Publié le 22 juin 2024

Dans l’Évangile de ce dimanche, nous voyons Jésus ressusciter des morts la fille de Jaïre, le chef de synagogue. Pâques et la résurrection expriment que le seul désir de Dieu, c’est que l’homme vive. Non seulement Dieu n’a pas fait la mort, mais il la combat de la manière la plus déterminée. C’est que la mort n’est pas seulement notre ennemie, mais elle est l’ennemie personnel de Dieu puisqu’elle tue ce que Dieu appelle à la vie. Et comme nous n’aimons pas que quelqu’un défasse ce que nous avons fait, Dieu n’aime pas que son œuvre de vie soit anéantie. C’est pourquoi Jésus est venu combattre la mort d’abord en guérissant, en libérant.

Prédication du père Louis Groslambert pour le treizième dimanche du temps ordinaire

Dieu n’a pas fait la mort ; Dieu ne sait faire que de la vie. Les hommes savent faire le meurtre du vendredi saint ; Dieu ne sait faire que la joie de Pâques. Les hommes savent provoquer les tempêtes des guerres, des injustices, des mépris ; Dieu ne sait qu’apaiser les tempêtes. Le Christ a le pouvoir de maîtriser la force titanesque des vents et la force insurpassable de la mort ; il le montre en guérissant, et nous ferons l’acte de foi en disant que le Christ a le pouvoir de faire vivre les morts.

Pâques et la résurrection expriment que le seul désir de Dieu, c’est que l’homme vive. Et pas seulement quelques dizaines d’années. S’il nous avait appelés à la vie avec le projet de nous abandonner un jour à la mort, il serait cruel et infidèle. Si, pendant des dizaines d’années, il nous donne grâce après grâce, ce n’est pas à fonds perdus (Dieu n’est pas sot au point d’investir à fonds perdus !) : s’il nous donne grâce après grâce, c’est parce qu’après avoir empilé les grâces de vie, il va placer au sommet de cette pile la grâce de la victoire sur la mort.

La foi en Dieu qui maîtrise la mort ne va pas de soi. Car la toute-puissance de la mort surprend les plus robustes, le vieillissement est inéluctable, les catastrophes sont cruellement meurtrières. De ce fait, nous pensons que tout mal qui nous arrive est irrémédiable. Or l’évangile montre qu’avec Jésus, la lèpre qui défigure n’est pas irrémédiable, le péché qui crée des barrières n’est pas impardonnable, la cécité qui obscurcit la conscience n’est pas définitive ; bref, la mort n’est pas hors de l’autorité du Dieu vivant, du Christ ressuscité.

Non seulement Dieu n’a pas fait la mort, mais il la combat de la manière la plus déterminée. C’est que la mort n’est pas seulement notre ennemie, mais elle est l’ennemie personnel de Dieu puisqu’elle tue ce que Dieu appelle à la vie. Et comme nous n’aimons pas que quelqu’un défasse ce que nous avons fait, Dieu n’aime pas que son œuvre de vie soit anéantie. C’est pourquoi Jésus est venu combattre la mort d’abord en guérissant, en libérant, en réconciliant, en donnant la lumière aux aveugles et la parole aux muets… puis en entrant dans la mort comme un corps étranger : la mort allergique à l’amour ne peut pas assimiler un corps d’amour ; elle en meurt.

L’argent et le pouvoir et le savoir n’empêchent pas les fidélités de s’étioler ; seul le Christ régénère nos fidélités parce qu’il montre la plus grande fidélité au point de risquer de mourir. L’argent et le pouvoir n’empêchent pas les amours de se perdre en habitudes … Seul le Christ Jésus régénère constamment l’élan d’amour qui est en chacun, parce qu’il fait ce qui est tout à fait inhabituel ; il entre librement dans le domaine de la mort.

Que seul Jésus régénère ce qui est mourant, c’est ce que professe le chef de la synagogue : après avoir remué ciel et terre, il se jette à genoux aux pieds de Jésus comme devant Dieu ; la femme malade, elle aussi, profession que Jésus a l’autorité suprême ; elle n’hésite pas à toucher le manteau de Jésus, ce qui lui était interdit. Nous, professons notre foi au Christ en priant comme le chef de la synagogue ; professons notre foi au Christ en touchant Jésus comme la femme dite impure. Que Jésus nous prenne par la main ! qu’il nous extraie des ornières fatales de l’idolâtrie, de la jalousie, de l’hypocrisie… de tout ce qui ressemble à la mort !

Les politiques luttent contre la mauvaise répartition des richesses ; des acteurs sociaux luttent contre des situations douloureuses ; les éducateurs luttent contre les déviances… On lutte ici pour les personnes en situation de handicap, là pour les écoliers, collégiens, lycéens harcelés ; on lutte ici pour les migrants, là pour les familles mal logées…  Par les gens de bonne volonté, Jésus lutte contre la mort ; c’est pourquoi nous sommes attachés à lui. Seul Jésus dit à chacun et à toute l’humanité «lève-toi ! Avec moi, tu es vivant, avec moi, tu es ressuscité’ ». Entendons la voix du Seigneur ; il dit à chacun et à tous « lève-toi, tu es vivant ».

Méditer avec l’émission Parole pour un dimanche sur RCF

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