Dix-septième dimanche du temps ordinaire

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Publié le 27 juillet 2024

Dieu vous donne avec surabondance. Dans l’Évanigile d’aujourd’hui, il a donné, en nourriture, l’équivalent de 7 mois de salaire, 200 journées ! Le petit garçon, met au service de la foule ses cinq pains et ses deux poissons… Il sait qu’une solidarité l’unit à tous. Dans la messe où nous partageons le même pain, nous sommes solidaires au point que saint Paul dit que nous sommes membres du même corps.

Prédication du père Louis Groslambert pour le dix-septième dimanche du temps ordinaire

Le pape a demandé que ce dimanche soit la journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées. J’ai donc recherché comment les textes bibliques de ce dimanche se conjugueraient avec la journée des grands-parents.

J’ai trouvé d’abord que les grands parents sont à l’image de Dieu ; Dieu nourrit les hommes par sa parole et par son pain, et les grands parents savent faire grandir leurs chéris en leur disant les mots qui les valorisent … et glisser une enveloppe dans leur poche … Nous sommes enfants de Dieu Notre Père et de nos parents ; c’est à dire d’abord que si nous existons, c’est parce que Dieu et nos parents nous ont désirés., et qu’en plus, ils veulent nous faire grandir et donc, ils nous nourrissent. Merci à vous les grands parents qui nourrissez vos descendants par le pain, par la parole, par l’exemple, par le témoignage de votre amour….

Mais regardons comment Dieu nourrit les hommes. L’évangile dit que Dieu donne abondamment, puisqu’il y a des restes ; mais aussi qu’il donne avec parcimonie (puisqu’il faut que rien ne soit perdu).

Frères et sœurs, pensez que Dieu vous donne avec surabondance (pensez que Jésus a donné 600 litres de vin à la noce de Cana ! et que, dans l’épisode d’aujourd’hui, il a donné en nourriture l’équivalent de 7 mois de salaire, 200 journées) … Tu ouvres la main, nous voici rassasiés. Et vous, les grands parents vous ne lésinez pas à donner. Je n’insiste pas.

Mais si les dons de Dieu sont surabondants, pour autant, il n’en faut rien gaspiller. Il me semble utile de souligner cela dans notre société où on met au rebut facilement, non seulement les nourritures, mais aussi les personnes. A tel point que les personnes âgées se disent « je suis une charge pour mes enfants ; pourquoi suis-je encore là ? » Parce qu’elle est un don de Dieu, la personne âgée n’est pas de trop. Dans son message, le pape dit ce qu’apportent les grands parents : ils conservent les racines, ils transmettent les traditions… ils transmettent les rêves : je cite : « les jeunes prennent les rêves des personnes âgées et les mènent à bien ; encore faut-il que les personnes âgées disent leurs rêves de justice, de paix et de solidarité… et qu’ils témoignent – parce qu’ils ont connu bien des épreuves – qu’il est possible de sortir renouvelé d’une expérience éprouvante ». Et le pape ajoute, parce qu’il sait que les grands parents passent du temps à prier : « la prière des personnes âgées protège le monde : c’est un poumon dont ni l’Église ni le monde ne peuvent se passer. « Alors que nous sommes embarqués sur les houles et les tempêtes de l’histoire, l’intercession des grands parents n’est pas vaine ; elle indique à tous la confiance sereine d’un port sûr ».

Les grands parents disent peut-être qu’ils n’apportent plus rien. Eh bien, c’est ce que pouvait penser le jeune garçon qui, n’ayant que cinq pains et deux poissons, pensait que c’était évidemment insuffisant pour nourrir une foule. Or, il met au service de la foule ses cinq pains et ses deux poissons… Il sait qu’une solidarité l’unit à tous. Frères et sœurs, dans la messe où nous partageons le même pain, nous sommes solidaires au point que saint Paul dit que nous sommes membres du même corps. Et aujourd’hui, il tire les conséquences de cette solidarité : « ayez beaucoup d’humilité, de douceur, de patience, soyez les supporters les uns des autres, gardez l’unité dans l’Esprit. » Il écrit « beaucoup ! » il nous suggère de donner, comme Dieu, avec surabondance… car comme écrivait le Jésuite Pierre Ceyrac, tout ce qui n’est pas donné est perdu. Jésus disait aux apôtres : « Donnez-leur vous-mêmes à manger ». Grands parents, votre vocation à transmettre votre sagesse humaine et votre richesse spirituelle ne s’arrête pas à l’âge de la retraite ! Donnez vous-mêmes à manger aux jeunes ! Comme Dieu le Père vous a nourris, à votre tour, nourrissez vos descendants avec surabondance par votre sagesse humaine et votre richesse spirituelle. 

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