Vingt-huitième dimanche du temps ordinaire

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Publié le 7 octobre 2024

Où est ton trésor ?

Dans l’Évangile de ce dimanche, l’homme qui vient vers Jésus est remarquable, il a observé tous les commandements de Dieu depuis sa jeunesse, en vue de la vie éternelle. Mais, lorsqu’il demande « que dois-je faire de plus ? », il montre qu’il est conscient que l’obéissance à tous les commandements est insuffisante. De plus, il croit que le salut est une récompense, il croit que Dieu bénit ceux qui font le bien et punit ceux qui font le mal, il croit que s’il fait plus de bien, il sera mieux récompensé. Il est donc loin de penser comme Jésus. Jésus lui indiquera le chemin de trouver son trésor, dans la confiance à Dieu à qui rien n’est impossible ! Et nous, où est notre trésor ?

Prédication du père Louis Groslambert pour le vingt-huitième dimanche du temps ordinaire

Frères et sœurs, je trouve que l’homme qui vient vers Jésus est un homme très bien. Avec son curriculum vitae impeccable, son attrayante personnalité, son désir sincère de faire au mieux, sa déférence envers Jésus, et surtout son souhait d’accéder à la vie éternelle, il est très différent des publicains plus ou moins voleurs que Jésus fréquente souvent. En regardant ce que Jésus fait pour lui, nous saurons ce qu’il fait pour nous, nous qui estimons peut-être que notre parcours est aussi impeccable que celui de cet homme ; nous qui estimons peut-être que l’Église devrait être faite de fidèles impeccables, et qu’on ne devrait y trouver ni abuseurs d’enfants, ni conjoints violents, ni hypocrites, ni tièdes…

Effectivement, l’homme qui vient vers Jésus est remarquable ; mais, lorsqu’il demande « que dois-je faire de plus ? », il montre qu’il est conscient que l’obéissance à tous les commandements de Dieu depuis sa jeunesse est insuffisante. De plus, il croit que le salut est une récompense, il croit que Dieu bénit ceux qui font le bien et punit ceux qui font le mal, il croit que s’il fait plus de bien, il sera mieux récompensé. Il est donc loin de penser comme Jésus.

En effet, Jésus ne révèle pas un Dieu qui rétribue en récompensant et en punissant. On le voit en effet se comporter comme un médecin qui s’approche des malades ; il côtoie les gens qui sont loin d’obéir aux commandements de Dieu. Eh bien, comment Jésus exerce sa médecine ? « Jésus posa son regard sur lui et il l’aima ». Aimer, c’est la médecine de Jésus.

C’est quoi aimer ? Vous les parents, vous les éducateurs, vous n’aimez pas si vous laissez les jeunes dans la médiocrité ; donc vous ne vous contentez pas de dire bravo ; vous dites aussi : « tu peux faire encore mieux ; tu peux progresser ». Quand Jésus dit « une chose te manque », il dit pratiquement : « tu fais bien, mais tu peux faire encore mieux ». Or, l’homme va être abasourdi d’entendre la manière de faire mieux, la manière d’être en meilleure santé spirituelle : « Va, vends tes biens, donne-les aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel, puis suis-moi ». Suis-moi, moi qui vais renoncer à tout, même à ma vie, suis-moi !

Cet homme avait pour Dieu ses biens et ses vertus de pratiquant assidu ; il en était même prisonnier ; il lui manquait d’être libre par rapport à ses propriétés et à ses vertus. Je suis sûr que nous sommes tous un peu comme lui. Pour être en bonne santé spirituelle, il faut nous mettre en tête que ce qui empêche l’homme de suivre Jésus, ce sont les richesses matérielles et la prétention d’avoir des richesses morales, des vertus, des mérites… Écoutons Jésus et nous ne serons pas déchirés, comme cet homme, quand Jésus nous dira d’avoir un autre appui que nos propriétés et nos vertus…

Vous les jeunes, à la fin de vos études, vous aurez des diplômes et j’espère que vous aurez un emploi et un salaire. Mais est-ce que le but de votre vie sera d’avoir un gros salaire ? Est-ce que l’argent sera votre trésor ? Je souhaite que vous ayez la sagesse d’avoir un autre trésor que l’argent. 

Une personne a un vrai trésor quand elle aime et qu’elle est aimée. Vous, les enfants, vous avez un vrai trésor parce que vous avez avec vos parents et vos éducateurs une belle relation de confiance. La première lecture disait que la recherche de la relation d’amour, c’est cela la sagesse, le trésor.

La question de chacun est celle-ci : que vais-je faire de ma journée ? que vais-je faire de mon temps libre ? qu’est-ce qui sera mon trésor ? Certains vont peut-être dire : je vais faire en sorte de gagner de l’argent pour moi ; d’autres vont dire : si je gagne de l’argent, je vais essayer de mettre mes moyens au service des autres ; d’autres vont dire : Jésus est le trésor parce qu’il ne fait qu’aimer, je vais me mettre à son service, comme prêtre, ou religieuse ou bénévole… Demandons à Dieu à qui « rien n’est impossible » de nous donner le vrai trésor. En effet, le salut ne dépend pas de nos efforts humains mais de la décision de Dieu à qui rien n’est impossible.

Méditer avec l’émission Parole pour un dimanche sur RCF

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