Quatrième dimanche de l’Avent

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Publié le 17 décembre 2024

Quand Marie va chez Élisabeth, Élisabeth dit une béatitude : tu es heureuse, Marie, parce que tu crois que Dieu accomplit ce qu’il a promis. Cette béatitude, il nous est bon de l’entendre, nous qui vivons dans un monde tourmenté et qui doutons que Dieu accomplisse sa promesse de bonheur. Or, à chaque messe, le Christ vient nous visiter et nous rappeler que Dieu tient ses promesses.

Prédication du père Louis Groslambert pour le quatrième dimanche de l’Avent

LE RÔLE DU PETIT (1ère lecture)

Le prophète Michée dit en substance : « Toi, Bethléem, tu es le plus petit mais tu portes le plus grand ». Dieu le Très Grand parle par les petits, les modestes. Si la naissance du Christ est entourée de pauvreté et de petitesse, ce n’est pas par un mauvais concours de circonstances mais parce que Dieu choisit toujours ce qui est faible. D’une certaine manière, il se fie plus au roseau qu’au chêne. Quand Dieu a besoin d’un père des croyants, il choisit le couple stérile d’Abraham et de Sara. Quand il a besoin d’un porte-parole, il choisit un bègue, Jérémie. Quand il a besoin d’un chef des apôtres, il choisit le moins fiable, celui qui a renié. Quand il a besoin d’une mère pour le Christ roi, il choisit Marie, une demoiselle sans ascendance royale (une roturière). Quand Jésus naît, il s’installe non pas dans un palais fortifié de la capitale mais dans une étable ouverte à tous vents. Et quand il appelle des gens à adorer l’enfant Dieu, il invite des bergers réputés impurs. Bref, Dieu a une idée fixe : associer les plus humbles à la révélation de sa gloire et faire porter sa puissance par les plus faibles. Frères et sœurs, si vous connaissez vos limites, écoutez : Dieu vous dit « tu es faible, tu as des défaillances, mais je vais me servir de toi pour faire avancer mon royaume ». Prenons un instant pour prier ainsi : « Seigneur, tu veux qu’avec mes défaillances, je serve ton Royaume » (silence)


L’OFFRANDE DE SOI (2ème lecture)

Ce qui caractérise le Christ, c’est son attitude filiale qui lui fait dire « me voici, je viens faire ta volonté ». Nous aurions beaucoup de joie à dire pareillement : « me voici, je viens faire ta volonté ». La volonté du Père, c’est que toute personne mette de la vie là où il y a de la mort, c’est que toute personne dise à l’homme coupable qu’il trouve grâce devant Dieu, c’est que toute personne tende la main à l’homme qui mène une vie sans but pour qu’il découvre qu’il peut porter de l’amour.

Marie, portée par sa confiance filiale, dit « je suis la servante du Seigneur », ce qui veut dire « me voici, je viens faire ta volonté ». Nous qui avons rencontré le Christ, prenons un instant pour prier ainsi : « Dans ma famille, dans mon quartier, dans mon cercle de travail, je viens faire ta volonté » (silence)


LA MESSE (Évangile)

Quand Marie va chez Élisabeth, Élisabeth dit une béatitude : tu es heureuse, Marie, parce que tu crois que Dieu accomplit ce qu’il a promis. Cette béatitude, il nous est bon de l’entendre, nous qui vivons dans un monde tourmenté et qui doutons que Dieu accomplisse sa promesse de bonheur. Or, à chaque messe, le Christ vient nous visiter et nous rappeler que Dieu tient ses promesses ; à chaque messe, il vient mettre sous nos yeux l’accomplissement de sa promesse. Ne pensez-vous pas que Dieu accomplit la Parole créatrice quand la lecteur vient proclamer la Bonne Nouvelle ? Ne pensez-vous pas que Dieu accomplit sa bénédiction quand il consacre le fruit du travail des hommes ? Ne pensez-vous pas que Dieu accomplit sa victoire sur la haine quand les fidèles se donnent la paix ? Ne pensez-vous pas que Dieu accomplit la création quand il fait que les fidèles deviennent ce qu’ils reçoivent : le corps du Christ,… ? J’aime la messe parce que le Seigneur répand son Esprit sur toute chair de manière à accomplir la promesse.

Mais souhaitons-nous que le Christ accomplisse sa promesse en nous ? Préparons-nous à Noël en croyant à « l’accomplissement des paroles ». Et probablement, c’est nous qui permettons à Dieu d’accomplir ; il ne peut accomplir sa promesse que si nous disons comme Jésus : Tu m’as fait un corps ; alors « voici, je viens faire ta volonté » (2ème lecture). Notre profession de foi consiste surtout à dire « je viens faire ta volonté ».

Méditer avec l’émission Parole pour un dimanche sur RCF

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