Pape François : La technologie ne peut pas profiter uniquement à quelques-uns
- Dans la vidéo illustrant son intention de prière pour le mois d’avril, le Pape demande de prier « pour que l’utilisation des nouvelles technologies ne remplace pas les relations humaines, mais respecte la dignité des personnes et aide à affronter les crises de notre temps».
- Le Pape François préconise de mettre la technologie au service de tous, en particulier des plus faibles, et de prendre soin de la terre.
- « Si nous passons plus de temps avec nos téléphones portables qu’avec les personnes, c’est que quelque chose ne va pas ».
La technologie est un dispositif culturel. Il nous rend capable d’utiliser les connaissances des autres, sans acquérir celles-ci. Il y va ainsi de l’ordinateur, du smartphone, du semoir ou de la houe… On peut alors définir la technologie comme une connaissance accumulée sous une forme utilisable par celui qui ne la possède pas1. La technologie est donc avant tout un moyen de transmission non pas de la connaissance elle-même, mais de la façon de l’utiliser. Cette dissociation de l’expert et de l’utilisateur est incroyablement fertile. La technologie n’est ainsi pas simplement un outil, mais le mécanisme essentiel par lequel la connaissance est partagée, appliquée et intégrée dans la société. Dès lors le véritable enjeu surgit.
Pour usage humanisant de la technologie. Il y a donc à dire « oui » à la technologie qui démultiplie la capacité d’action, d’expression de chacun. Mais pour que la démarche technologique demeure au service de notre humanisation collective, nous avons à garder vivante la promesse de chaque métier. Il articule relation à la nature, aux personnes. Il développe un système de valeurs, éprouvé dans le temps. Que tout apport technologique nouveau soit orienté vers la promesse du métier impacté, qu’ainsi une nouvelle technologie ne se substitue pas au jugement de la personne mais vienne la renforcer, que le gain permis soit au service de l’approfondissement du service et non de l’intensification des actes. L’enjeu fondamental réside dans le choix que posent l’expert et celui qui commande l’utilisation.