Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur

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Publié le 8 avril 2025

Aujourd’hui, l’Église entre dans la grande Semaine Sainte, en célébrant le Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur. Nous faisons mémoire de l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem, acclamé comme roi par la foule, agitant des rameaux d’olivier et de palmier. Mais cette même foule, quelques jours plus tard, criera : « Crucifie-le ! ». Cette liturgie porte donc une double tonalité : la joie des rameaux et la gravité de la Passion.

Prédication du père Louis Groslambert pour le dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur

Frères et sœurs, au commencement de la Messe, avec grande joie, nous avons agité nos rameaux de buis. Nous étions heureux de savoir que Dieu est Emmanuel, Dieu avec nous, humble, modeste, sans prétention, sur un âne ; et nous l’avons acclamé comme notre roi, lui, le bon berger qui ouvre à l’humanité le chemin de la justice et de la paix, qui donne la sagesse de sa loi, la justesse de sa parole, et la beauté de sa mission, puisqu’il est venu pour que nous ayons la joie et que notre joie soit parfaite. Nous trahirions ce dimanche d’acclamation joyeuse, si nous devenions des hommes et des femmes tristes : comment un chrétien qui marche sur les pas du vrai bon berger pourrait être triste ? Même si nous avons des soucis, affrontés à des problèmes insurmontables, nous nous souvenons qu’est présent parmi nous Emmanuel, l’amour de Dieu qui nous dit « je suis avec vous tous les jours », avec vous, même si pour être avec vous, je dois porter la croix ! reconnaissons qu’en même temps qu’il porte la croix, il nous porte : réjouissons-nous de savoir que le monde est porté par lui

Et puis, après nos acclamations de joie, nous avons entendu le récit de la passion. C’est que l’itinéraire de Jésus Emmanuel, Dieu avec nous, a comporté son abaissement : il s’est dépouillé, il a tout perdu, sa dignité, ses disciples qui se sont enfui, … Il est resté seul pour affronter le méchant. Nous avons sans doute été bouleversés par la souffrance de l’innocent ; nous nous sommes peut-être reconnus dans la traitrise de Pierre, … Mais nous avons appris que le Père a approuvé l’abaissement de son fils, parce que c’est un abaissement né d’un amour total. Nous trahirions ce dimanche de passion, si nous rêvions d’une Église qui ne parcoure pas le chemin de l’abaissement et du dépouillement ; l’Église du Christ doit parcourir le même chemin que le Christ. Le serviteur n’est pas plus grand que son maître ; le maitre s’est abaissé, le maître s’est dépouillé… le serviteur d’un tel maître doit le suivre, l’Église d’un tel Seigneur doit s’abaisser ! Ainsi elle parviendra à la joie de Pâques.

Méditer avec l’émission Parole pour un dimanche sur RCF

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