22ème dimanche du temps ordinaire

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Publié le 27 août 2021

Quel décret est aussi sage que la Loi d’amour ?

C’est dimanche, le jour où nous faisons mémoire de l’alliance de Dieu. C’est cette alliance – manifestée sur la croix – qui nous rend purs et fait que Dieu nous regarde comme des justes. (Romains 5,9)La loi de Dieu, la loi d’amour, est infiniment plus sage que la loi du plus fort ou du chacun pour soi. Il est sage de la garder et de ne pas la remplacer par des préceptes humains.

Homélie du père Louis Groslambert pour le 22ème dimanche du temps ordinaire

Après la 1ère lecture  Savourons en les redisant, quelques-unes de ces précieuses paroles :
           

Mes commandements seront votre sagesse et votre intelligence  
            Quel décret est aussi juste que la Loi de Dieu ?
            Quel décret est aussi sage que la Loi d’amour ?

            Donne-nous, Seigneur, de pratiquer ta Loi

Après l’Évangile

Vous l’avez entendu : saint Matthieu ne parle pas de ceux qui vivent sans Dieu ; il parle des croyants les plus assidus, de ceux qui sont les plus fidèles à dire leur prière, de ceux qu’à l’époque on nommait les scribes et les pharisiens. Saint Matthieu parle aussi des baptisés qui, au commandement de Dieu, substituent des usages humains. N’y a-t-il pas des baptisés qui remplacent Noël en fête des cadeaux et de la gastronomie ; à l’épiphanie, des baptisés qui s’intéressent plus aux galettes qu’à l’attrait que le Christ de paix et de justice exerce sur les païens ; à la Chandeleur, des baptisés qui négligent le Christ Lumière mais pensent aux crêpes ; et des baptisés qui tiennent au dimanche, non pas parce que c’est le jour de la résurrection, mais parce qu’on peut faire la grasse matinée ou qu’on peut faire du sport ou des randonnées. Oui, nous les baptisés, il se peut que nous honorions Dieu des lèvres mais que notre cœur soit loin de lui. J’aurais beau respecter les usages liturgiques, si je n’ai pas l’amour, je ne suis qu’une peau de tambour.

Frères et sœurs, il se peut que nous soignions l’apparence sans ajuster notre vie aux commandements de Dieu. …. Ce souci du paraître est si dangereux que, chaque mercredi des cendres, pour lancer le carême, l’Église fait entendre ceci : « quand tu pries, fais-le discrètement ; quand tu fais l’aumône, fais en sorte que personne ne le sache ; quand tu jeunes, ne fais pas de publicité ». Comprenons que les comportements les plus beaux risquent d’être pollués, détériorés, ruinés par le souci du paraître, le désir d’être applaudi. Sachant ce danger, disons ensemble « Seigneur garde moi de l’hypocrisie »


Saint Matthieu rapporte que ses contemporains parlent de la nécessité de se laver les mains (pas seulement pour éloigner le Covid, mais parce qu’on ne mangeait pas chacun dans son assiette avec une fourchette, mais tous les convives se servaient dans le même plat avec la main). Et st Matthieu rapporte que ses contemporains juifs devaient aussi se laver quand ils avaient touché un non juif ou un pécheur, ce qui arrivait chaque fois qu’ils allaient au marché. On voit que derrière cette prescription de se laver au retour du marché, il y a l’idée que les autres nous salissent, nous polluent…

Jésus approuve l’usage d’une douche, il précise qu’elle ne lave que l’extérieur de la personne mais pas son intérieur sali, pollué par des pensées méchantes, des jugements injustes, des paroles qui détruisent. Notre intérieur étant sali, il faut qu’il soit lavé, recréé par l’intervention du Dieu créateur. L’apocalypse dit que les saints martyrs sont lavés non par l’eau d’un robinet, mais dans le sang de l’Agneau ! Frères et sœurs, nous venons justement à la messe pour nous laver dans le sang de l’Agneau : seul l’amour infini du Christ fait que si nous sommes rouges comme le vermillon, nous devenons blancs comme la neige. Voyez comme il nous faut faire attention et adorer celui qui a dit « mon sang versé pour vous ».            

Jésus n’oblige pas ses disciples à faire les ablutions au retour du marché, parce que, dit-il, les autres ne nous rendent pas impurs. Sûrement, le refrain des avocats est celui-ci « mon client a été déformé par son environnement ; il n’est pas responsable ». Bien sûr des pressions fortes et insidieuses s’exercent sur nous ; mais il ne suffit pas que je quitte un environnement violent pour que je ne sois plus jamais violent. Il ne suffit pas que j’arrête de fréquenter tel orgueilleux pour que je ne sois plus orgueilleux. Je deviens impur non par ce qui vient de l’extérieur, mais le fait que je consente à ce que ça entre dans mon cœur. Or si j’entends des paroles racistes, il arrive que je consente à ce qu’elles entrent en moi ; si le matérialisme fait sa pub, il arrive que je consente à ce que ça entre en moi.       

              
            Nous disons. « Délivre nous du mal (auquel nous consentons), prends pitié de nous  Et, à la messe, le Christ dit à son peuple « votre péché a beau être grave et chronique, vous avez beau être hypocrites, moi je donne ma vie pour que vous sortiez de cette ornière et que le Père puisse aimer en vous ce qu’il aime en moi ». Réjouissons-nous ! Jésus, l’homme est envoyé par le Père pour donner à l’homme sa pureté. 

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