Fête de la Présentation du Seigneur au Temple

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Publié le 29 janvier 2025

Les parents de Jésus l’offrent à Dieu ; viendra le jour où il s’offrira lui-même ; aujourd’hui, il est offert dans le temple dans les bras de Syméon ; viendra le jour où il s’offrira hors du temple, hors de la ville, porté par les bras de la croix ; aujourd’hui, il est racheté par le sang de deux colombes ; plus tard, il rachètera l’humanité par son propre sang. Nous admirons ce dimanche comment Dieu accomplit sa promesse. Il l’accomplit aussi dans nos vies.

Prédication du père Louis Groslambert pour la Fête de la Présentation du Seigneur au Temple

Frères et sœurs, lorsque vous vous trouvez en présence d’un nouveau-né, vous vous exclamez sans doute : « oh ! comme il est beau ! » et vous avez l’envie forte de le prendre dans les bras, de l’embrasser et de le bénir « grandis bien, que Dieu te garde ». Sous les traits du nouveau-né, c’est un peu de la lumière de Dieu et de la jeunesse de Dieu qui entre dans votre cœur.

Mais, devant Jésus qui a 40 jours, les vieillards Syméon et Anne ne se contentent pas de dire « comme il est beau, ce petit » ; inspirés par l’Esprit Saint, ils disent : « Cet enfant réalise la promesse de Dieu ; nous avons eu raison de croire en la promesse ; nous pouvons mourir en paix ». Et aujourd’hui, 40 jours après Noël, l’Église nous fait dire : nous avons vu chez nous celui que les nations attendent depuis plus de 4000 ans, celui qui musellera les violents et les menteurs, celui qui apprendra à vivre en frères, celui qui, au lieu de dévaluer les gens, les valorisera au point de leur donner une valeur éternelle, celui qui montre plus grand amour, qui est la lumière dans nos ténèbres…

Alors, pour voir quelle promesse porte l’enfant Jésus, il faut nous laisser conduire par Anne qui annonce la douloureuse passion, il faut rapprocher le récit de la présentation et le récit de la semaine sainte. Aujourd’hui les parents de Jésus l’offrent à Dieu ; viendra le jour où il s’offrira lui-même ; aujourd’hui, il est offert dans le temple dans les bras de Syméon ; viendra le jour où il s’offrira hors du temple, hors de la ville, porté par les bras de la croix ; aujourd’hui, il est racheté par le sang de deux colombes ; plus tard, il rachètera l’humanité par son propre sang. Nous admirons comment Dieu accomplit sa promesse et, comme Syméon et Anne, nous concluons que nous avons raison de lui donner notre foi : « En lui nous espérions, réjouissons-nous, il nous a sauvés ».

Alors, si nous donnons notre foi à Dieu, il faut faire ce que dit le psaume. Quand les juifs entendaient la lecture du prophète où il est dit  que « le Messager du Seigneur entre dans son temple », les gens chantaient « Portes, levez vos frontons, qu’il entre, le roi de gloire ». Aujourd’hui, ici, en écoutant la Parole, puissions-nous dire « Qu’il entre en moi, le roi de gloire ! » ; en communiant, puissions-nous dire « qu’il entre en moi le roi de gloire, qu’il entre dans ma vie, qu’il y mette la paix, la décision de prier, la patience avec les autres, le désir de donner ma vie. Qu’il entre en moi, le roi de gloire… et qu’il entre dans la vie de mes enfants, de mes voisins… ».

S’il entre en nous, se réalisera pour nous ce qui s’est passé pour Syméon : le vieillard Syméon a porté l’enfant, mais il avait parfaitement conscience que c’était l’enfant qui portait lui, le vieillard. Si le roi de gloire entre chez nous, c’est lui qui portera notre vie, qui nous relèvera si nous tombons, qui nous donnera de l’espérance quand elle faiblira et vacillera. Ajoutons que Syméon a pu tenir Jésus dans ses bras et a su que Jésus le portait, parce qu’il a obéi à l’Esprit Saint ; si vous voulez tenir Jésus dans vos bras et savoir qu’il vous porte, il vous est indispensable de vous tenir sous l’Esprit Saint, d’être fidèles à votre baptême et à votre confirmation.

Enfin, le récit raconte que Marie et Joseph offrent leur premier-né au Seigneur. La Loi juive indiquait deux choses à faire 40 jours après la naissance d’un enfant. D’abord la purification de la mère : parce qu’elle avait été en contact avec la force de vie, elle ne pouvait pas rentrer sans préparation dans le cours profane des jours ; elle s’y préparait par un confinement de 40 jours. Ensuite, la loi enseignait que l’enfant est un don de Dieu et que le premier-né appartenait à Dieu ; il fallait racheter le premier né (faire une offrande à Dieu en compensation). Peut-être avez-vous dit pareillement à propos de vos enfants « ces enfants, Dieu nous les a confiés, fondamentalement ils lui appartiennent ». Eh bien, Marie et Joseph sont venus avec l’enfant pour faire et la purification et l’offrande… Bien que leur cas soit exceptionnel, Marie et Joseph obéissent à la Loi. Jésus a voulu être obéissant à la loi comme tout le monde. Et il nous est demandé d’être dans le monde sans être du monde, d’obéir aux lois comme tout le monde, mais en obéissant en toute chose à la loi d’amour… Nous le ferons en disant sur nous-mêmes ce que Jésus a dit : « mon corps livré, ma vie donnée ».

Méditer avec l’émission Parole pour un dimanche sur RCF

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