Que fête-t-on à Noël ?
Noël nous rappelle un événement essentiel de l’histoire. Il s’agit de la venue du Fils de Dieu parmi nous, son entrée dans la condition humaine. La sagesse de l’Église du IVe siècle a été de créer une fête liturgique pour que les fidèles.En effet, à Noël, les fidèles célèbrent le Fils unique du Père, né de la Vierge Marie. Trouvez, ci-dessous, les horaires des célébrations de Noël dans notre diocèse de Belfort-Montbéliard-Héricourt.
“Vous ne vivez pas Noël sans faire, comme Marie, un lien avec ce que vivent les gens aujourd’hui. Puisque Jésus a pris notre chair humaine, tous les frères qui sèment de la paix et pansent les blessures, c’est le corps de Jésus qui sème la paix. Tous les frères qui sont blessés, c’est le corps de Jésus qui est blessé. Noël, c’est Dieu qui se rend présent dans des circonstances de pauvreté et d’insécurité comme beaucoup en connaissent.” (Homélie du père Louis Groslambert pour la Nativité)
Tout savoir sur les célébrations de Noël dans notre diocèse Belfort Montbéliard Héricourt Delle :
« Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité »
(Jean 1, 14)
Homélie du Père Louis Groslambert pour la veillée de Noël
Mes amis ! Vous le savez, nous ne faisons pas la fête seulement parce que, il y a environ 2030 ans, le Fils de Dieu a pris notre corps humain ; si c’était le cas, Noël ne porterait que la nostalgie d’une vieille histoire. Non ! A toutes les époques, Noël a été fêté sans nostalgie, parce que, en permanence, le Christ prend corps … Donc à notre époque, il s’incarne, non plus dans le sein de Marie, mais dans le grand corps de l’Église. Pour rendre compte de l’exubérance de notre joie à Noël, il me semble utile de dire le présent de l’incarnation du Fils de Dieu.
Mais évoquons déjà le premier Noël. Environ 7 siècles avant Jésus, Isaïe écrit que la lumière s’est levée sur un peuple qui marchait dans les ténèbres. A l’époque de Marie et Joseph, le peuple de Palestine marchait dans les ténèbres, car son pays était cruellement exploité et malmené par les forces d’occupation. Les bergers aussi marchaient dans les ténèbres puisqu’étant considérés comme impurs – et donc susceptibles de rendre les autres impurs-, ils étaient exclus du temple ; je suis sûr qu’en parlant de ces bergers marginalisés, vous pensez à plein de frères qui ne voient pas le bout du tunnel. De même, je suis sûr que, regardant les infos, vous estimez que les peuples d’aujourd’hui marchent dans les ténèbres, entre autres les ténèbres de l’inquiétude et des conflits armés (L’ONU en recense 59 actuellement).
Eh bien, « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière ». D’après saint Luc, les bergers ont même été enveloppés de la lumière de la gloire de Dieu. Ils n’ont pas eu à aller bien loin pour rencontrer la vraie lumière : en Jésus, la lumière qui éclaire tout homme venant en ce monde est venue chez eux, à domicile. Beaucoup de sages, de prophètes et de rois ont désiré voir cette lumière et ne l’ont pas vue. Au premier Noël, la lumière de Dieu a vaincu la nuit des gens marginalisés, les bergers.
C’était au premier Noël. Mais, comment dire aujourd’hui que le Christ lumière s’incarne pour déchirer nos ténèbres actuelles ? Ne trouvez-vous pas que, quand des gens se réconcilient, le pardon de Dieu s’incarne, que les gens ne marchent plus dans les ténèbres des violences et que la lumière de Dieu vous enveloppe ? Ne trouvez-vous pas que l’amour fidèle de Dieu s’incarne dans les personnes qui usent leur santé pour honorer leurs engagements de couple et de parents, et que la lumière illumine les hommes qui veulent être solidaires ? Ne trouvez-vous pas que la bienveillance de Dieu s’incarne quand des personnes tendent la main, accueillent, partagent, cherchent la justice, valorisent le frère… ? Ne trouvez-vous pas que les parents qui mettent au monde des enfants allument dans ce monde de ténèbres la lumière grandiose de l’espérance ? Dieu s’incarne … Oui, Dieu ne cesse de venir à domicile, chez nous, dans notre quotidien.
Frères et sœurs, les bergers qui marchaient dans les ténèbres ont vu une grande lumière : la présence de Dieu dans un être de chair, né comme eux, fragile autant qu’eux, tenu pour rien comme eux. A leur suite, nous recevons la grâce de voir encore l’incarnation de Dieu dans toutes les personnes en qui Jésus est né, en qui le Christ fait sa demeure ; ce ne sont plus ces personnes qui vivent ; c’est le Christ qui vit et s’incarne en elles. Nous n’avons pas à aller loin pour voir cette lumière de l’amour infini : elle ne cesse de venir chez nous, à domicile. Car Dieu est celui qui vient… sans escorte de trompettes, mais discrètement, délicatement. Dieu vient au domicile de chaque personne, comme il est allé chez les bergers. Dieu vient parce qu’il veut nous faire sentir sa proximité. Il est à notre porte, il frappe. Si nous lui ouvrons, nous allons voir ce que beaucoup de prophètes et de rois ne voient pas.
Lors de cette fête de Noël, nous n’allons pas voir le petit Jésus ; en revanche, nous pourrons voir le Christ que présentent les Évangiles, c’est-à-dire le Ressuscité, le Christ qui fait sa demeure dans les hommes. Certes, le Christ est né à Bethléem, mais c’est en vous, frères et sœurs, qu’il veut naître, en vous qu’il veut faire sa demeure, comme il l’a fait en toute personne
Jésus, notre cadeau de Noël
En effet, cette nuit-là, le monde entier a reçu un cadeau : Dieu a envoyé son fils dans le monde comme un cadeau fait à l’humanité. Ce cadeau, nous pouvons en vivre tous les jours si nous acceptons le message de l’Évangile, si nous acceptons de croire en ce Jésus de Noël qui donne sens à notre vie. C’est pourquoi, une Bible, porte sur sa couverture cette très belle phrase : « La Bible est un trésor ». C’est une chance de posséder un trésor qui contient un appel à l’Amour, à la Paix, à la Joie, à l’Espérance. C’est le message de Noël, c’est le message de l’Évangile qui nourrit la vie des chrétiens.