Huit candidats au diaconat pour notre diocèse

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Publié le 3 octobre 2023

Huit hommes de notre diocèse ont été institués au ministère de lecteur, dimanche 24 septembre 2023 à Sancey par Mgr Jean-Luc Bouilleret, archevêque de Besançon. Depuis 2019, ils discernent la possibilité de devenir diacre permanent, à l’appel du Christ et de l’Église. Cette célébration interdiocésaine, aux cotés des candidats bisontins (6) et de Saint Claude (4) constitue une étape supplémentaire, sur un chemin commencé quatre ans plus tôt.

Dans son homélie, Mgr Bouilleret a rappelé que la Parole, ouvre à la vie : « au commencement était la Parole », elle est présence réelle de Dieu, du même ordre que les sacrements. Il a exhorté les lecteurs nouvellement institués de continuer à ruminer la Parole, à la goûter chaque jour, devenir des hommes de Parole. Ainsi, par leur ministère, ils feront grandir ceux qu’ils rencontreront.

Le diaconat : un chemin de discernement…

Sept sont mariés, pères de famille, parfois grands-pères. Ils ont entre 46 et 62 ans. Hormis un retraité, ils exercent la profession d’ingénieur, de commerçant, d’enseignant, d’archiviste. Au printemps 2019 en effet, au côté de leur épouse, s’ils sont mariés, ils ont reçu la visite d’une personne missionnée pour les interpeller : « accepterais-tu de réfléchir à la possibilité de devenir diacre ? ». Ils ont alors accepté de vivre une première année de recherche de discernement. En septembre 2020 a débuté la première année de formation, toujours en couple. L’entrée officielle en formation a été marquée par le rite de l’admission parmi les candidats au diaconat, célébré en septembre 2022. Mais jusqu’à ce jour, la plus grande discrétion a été observée sur leur projet, afin de préserver leur liberté de discernement. Ils ont simplement et progressivement informé leurs familles. Jusqu’à l’ordination possible à l’horizon de novembre 2024, ils demeurent en effet libres de renoncer. De même, les responsables diocésains de la formation se réservent la possibilité de les inviter à faire une pause sur le chemin, voire à quitter le parcours, si le possible ministère de diacre ne constituait pas un lieu d’épanouissement personnel, conjugal et ecclésial. La formation s’achèvera au printemps 2025.

… et de formation

Cinq week-ends de formation interdiocésains jalonnent l’année pastorale, dont un week-end de ré-collection. Initiation biblique, théologique, anthropologique, formation aux sacrements conduisent ces hommes et leurs épouses au cœur de la foi. Des sessions diocésaines de reprise leurs sont également proposées entre chaque week-end. Chacune et chacun bénéficient d’un accompagnateur spirituel avec lequel ils poursuivent en conscience le discernement. Une équipe d’accompagnement s’est constituée au-tour d’eux. Composée en outre de personnes proches de leur environnement ecclésial et professionnel, elle se réunit régulièrement. Enfin, l’équipe diocésaine les accompagne et veille au bon déroulement du par-cours. A terme, elle devra se prononcer sur les aptitudes des candidats au possible ministère de diacre.

Le lectorat, plus qu’une étape

Dans l’Église, « le ministère » est le service confié à un membre de L’Église par l’évêque. On appelait « ministères institués », le lectorat et l’acolytat que reçoivent ceux qui se préparent aux « ministères ordonnés » (diaconat, presbytérat). Ils appartiennent à ce qu’on appelait, avant le Concile Vatican II, les Ordres mineurs. Une nouvelle étape a été franchie récemment. Le 10 janvier 2021, le Pape François l’a ouvert aux laïcs, hommes et femmes, sous une forme stable, institutionnalisée et dissociée du ministère ordonné. De même, le 10 mai 2021, un motu proprio établissait quant à lui le ministère laïc de catéchiste, mettant « davantage en valeur l’engagement missionnaire typique de chaque baptisé ». La Conférence des Évêques de France travaille à la manière dont ces ministères peuvent être instaurés dans les diocèses, sans être réservés aux seuls hommes en marche vers un ministère ordonné.
Le lectorat en est un exemple. Le lecteur est institué pour lire la Parole de Dieu dans les assemblées liturgiques, les intentions de prière universelle. Il doit tendre de toutes ses forces à acquérir davantage chaque jour l’amour pro-fond et la connaissance de la Sainte Écriture. Mais il ne s’agira pas de monopoliser la proclamation des lectures à la messe du dimanche ! Il s’agira de faire en sorte que la Parole de Dieu imprègne de plus en plus toute sa vie baptismale.

Père Didier Sentenas,
délégué diocésain au diaconat permanent