La paix – un défi pour aujourd’hui

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Publié le 11 mars 2025

Retour sur la conférence de Guy Aurenche

Pour la première conférence de Carême, nous avons accueilli en l’église du Sacré-Cœur à Audincourt le 8 mars dernier Guy Aurenche, avocat honoraire, président d’honneur de la FIACAT, ancien président de l’ACAT-France et du CCFD-Terre-Solidaire.


« Est-il décent aujourd’hui de parler de paix alors que tant de conflits ravagent le monde ? Le journal Le Monde titre en ce jour : L’UE ouvre la voie à un grand réarmement » – a observé Guy Aurenche en ouvrant la conférence. « Faisons-le avec humilité mais aussi avec détermination. Notre responsabilité personnelle et collective est engagée » – nous a-t-il rappelé avant de souligner que par nos actions citoyennes et engagements bénévoles (par exemple aide aux devoirs des enfants défavorisés) nous sommes des petits « sauveteurs en puissance ».

Réécoutez la conférence sur RCF Belfort-Montbéliard :

Pistes pour construire la paix

« Allez de l’avant ! Soyez courageux ! Soyez un phare de paix pour anéantir grâce à la culture de la rencontre, les abîmes ténébreux de la violence et de la guerre ». (Pape François à Marseille 2023).

En citant le Pape François, la pensée sociale de l’Église et La Déclaration universelle des droits de l’homme, Guy Aurenche nous confie quelques pistes pour construire la paix :

  • La dynamique des droits humains : La Déclaration universelle des droits de l’homme du 10.12.1948 est un acte de foi. Autant de droits et de devoirs qui sont un socle pour créer une société civile mondiale et provoquer un débat de fond sur les valeurs prioritaires pour tous. Parce que cette dynamique est dévalorisée aujourd’hui, travaillons pour la faire connaitre.
  • Nous sommes des petits « sauveteurs en puissance ». Par nos actions organisées nous brisons la solitude qui tue les victimes.
  • L’éducation et le refus de la déshumanisation par l’étiquetage, la mise à part, l’exclusion de l’humanité.
  • Un développement économico-financier maitrisé : orienté vers le Bien commun. Faisons un bon usage de la pensée sociale de l’Église autour des notions-clés : dignité, service du Bien Commun, destination universelle des biens, participation et subsidiarité, écologie et le « Tout est lié ».
  • Une action citoyenne : exerçons notre rôle d’électeurs, participons au débat, en réfléchissant à la place du multilatéralisme dans nos choix politiques. La reconnaissance en juillet 2018, du principe de Fraternité, comme valeur supérieure de référence pour le pays, par le Conseil constitutionnel, à propos de la législation sur l’accueil des personnes migrantes.
  • La question de la gestion des flux migratoires. Il ne s’agit pas d’accueillir tout le monde mais de réagir contre le discours qui fait de l’étranger un danger potentiel. Il est d’abord une personne humaine dont la dignité doit être respectée. À partir de ce postulat voir, ensemble, ce que peuvent faire les pays européens, promouvoir une aide véritable au développement local.

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