Dans l’Évangile de ce dimanche, Jésus rencontre un aveugle de naissance. Le Carême est un temps qui nous est donné pour se demander, chacun, ce qui nous aveugle ? Jésus est là, prêt à nous rendre la vue, à nous aussi, comme à l’aveugle-né. Confions-lui nos désirs les plus profonds pour que nos yeux s’ouvrent sur la grâce.
- Lire les textes en avance sur AELF
- Pour vivre une célébration de la Parole en famille ou en fraternité avec le p. Louis Groslambert
- Pour soutenir votre paroisse
Homélie du père Louis Groslambert pour le quatrième dimanche de Carême
Je ne vois pas ce qu’il faut faire
Ce jour-là Jésus a rencontré un aveugle de naissance. Mais tout au long de son ministère, il a rencontré des gens aveuglés par leurs certitudes de bons pratiquants, ou par leurs propriétés matérielles, ou par l’esprit mauvais de la jalousie qui conduit à condamner… Et il s’est efforcé de rendre clairvoyants tous ces gens-là. En fait, nous sommes tous aveuglés par des idoles. C’est pourquoi le Carême est bienvenu. Si nous y consentons, le Seigneur peut nous ouvrir les yeux.
Ce qui nous aveugle ? Ce peut être notre « moi, je » ; le réflexe de tout voir en fonction de soi empêche de voir les frères. Nos convictions peuvent nous aveugler et nous rendre hermétiques aux avis des autres. Le réflexe de préserver nos acquis peut être un écran qui cache à nos yeux le bien commun. Notre attachement à des réalités matérielles peut nous conduire à ne pas voir les réalités spirituelles, à ne pas voir que Dieu nous fait des cadeaux. Et quand nous nous heurtons à des problèmes (la maladie, la migration, la guerre, les heurts sociaux…) nous ne voyons pas comment contribuer à les solutionner.
Jésus, toi qui as ouvert les yeux des aveugles, viens ouvrir les yeux de tes frères qui sont engagés dans le carême.
Aux noces de Cana, et lors de la multiplication des pains, tu as fait voir la générosité sans limite du Dieu qui veut la joie de ses enfants. Ouvre nos yeux, que nous voyions le Père qui donne grâce après grâce !
Lors du sermon sur la montagne et racontant les paraboles, tu as fait voir la vraie sagesse que les hommes auraient intérêt à s’approprier. Au Calvaire, tu as exposé l’amour sans limite. Ouvre nos yeux, que nous soyons guéris de ce qui nous aveugle et que nous voyions enfin.