Quatrième dimanche de Carême

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Publié le 28 mars 2025

Le quatrième dimanche du Carême met en lumière la parabole du fils prodigue. Ce récit de l’Évangile selon Saint Luc illustre de manière profonde la miséricorde infinie de Dieu, son amour inconditionnel et son désir de pardon. Le frère aîné n’est pas plus filial que son cadet parti loin du père il se comporte comme si le père était un patron. N’étant pas filial, ce fils n’est pas fraternel ; il refuse de participer au repas, de manger avec son père et son frère. Le péché nous coupe et des frères et du Père. Voyez que le retour à Dieu suppose que nous nous rapprochions des frères.

Prédication du père Louis Groslambert pour le quatrième dimanche de Carême

Vous venez de l’entendre : la parabole se termine par un repas. Cela nous intéresse, parce que nous sommes en train de participer au repas du Seigneur. Il nous alimente et par sa parole et par son pain. J’espère que vous avez faim de la nourriture que le Christ a préparé pour vous. Car l’important est d’avoir faim.

Vous savez que quand un malade ne mange plus, son état est inquiétant ; mais quand il retrouve l’appétit, il est sur la bonne voie. La 1ère lecture a dit que, dès que le peuple est sauvé d’Égypte, il mange ; l’évangile dit que, dès que le prodigue sort de sa folle errance, un repas est organisé. Et nous, quand nous voulons fêter notre salut, notre résurrection, nous faisons le repas du Seigneur. On comprend que si l’eucharistie est un repas, le pape st Pie X a encouragé la communion fréquente. Il était important de faire cesser l’époque où on ne communiait quasi jamais (même pas une fois par an) et où on ne participait qu’en regardant l’hostie lorsque le prêtre faisait l’élévation, geste qui n’a plus lieu d’être puisque, ne tournant plus le dos aux fidèles, le prêtre montre l’hostie aux fidèles sans l’élever au plus haut. Bref, nous participons au repas du Seigneur. Mais c’est un repas qui marque une conversion.

La parabole convient pour nous inviter à nous convertir. Le fils est parti de la maison (et le péché, consiste justement à quitter le Père) ; et quand il a constaté que sa séparation d’avec le Père aboutissait à son malheur, le fils est revenu. Alors parce le fils revient, le Père fait un repas de fête : le plus pécheur est « heureux d’être invité au repas du Seigneur ». Le frère aîné trouve inconvenante cette fête : il dit que le père récompense l’inconduite de son fils ! Non, il fête son retour. Le père ne félicite pas le fils d’avoir péché ; non il le félicite d’être revenu vers la source de tout amour, vers la source de la vie. Frères et sœurs, la joie du père c’est qu’en ce carême, nous revenions à lui et nous changions notre cœur. Si nous sommes ici, invités au repas du Seigneur, c’est parce Dieu éprouve une joie immense à nous voir essayer de nous convertir.

Le plus jeune des fils avait donc outragé son père, en disant ‘je veux vivre sans toi, je veux partir ». Mais son frère aîné n’est pas plus filial, lui qui revendique une prime de reconnaissance pour le travail qu’il a fait chez son père, comme si le père était un patron. N’étant pas filial, ce fils n’est pas fraternel ; il refuse de participer au repas, de manger avec son père et son frère. Le péché nous coupe et des frères et du Père. Voyez que le retour à Dieu pendant le carême suppose que nous nous rapprochions des frères. Je ne sais pas comment vous interprétez le geste de paix ; une interprétation est celle-ci : Vous ne pouvez pas vous approcher du Christ si vous ne vous êtes pas d’abord approchés des frères ; donnez-vous la paix ! Vous ne pouvez pas avoir un regard juste sur le Christ si vous avez un regard négatif sur vos frères : donnez-vous la paix ; vous ne pouvez pas espérer que le Seigneur vous regarde avec miséricorde si vous ne regardez pas votre voisin avec miséricorde… avec des yeux de paix.

Le fils ainé refusait de participer au repas. Ce qui l’en empêchait, c’était la prétention selon laquelle il avait droit aux bienfaits du père tandis que son frère n’y avait pas droit. Il ne comprenait pas que le Père agisse non pas selon le droit, mais selon la grâce. Pourtant, à son fils qui refuse de manger avec son frère et son père, le père dit ceci : « tout ce qui est à moi est à toi ; ma tendresse, c’est pour toi ; mon pardon, c’est pour toi, ma victoire sur la mort, c’est pour toi ». Disons merci au Seigneur qui donne tout, même au pécheur.

Méditer avec l’émission Parole pour un dimanche sur RCF

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