Retour sur la 8ème Journée mondiale des pauvres

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Publié le 19 novembre 2024

« La prière du pauvre s’élève jusqu’à Dieu »

En ce 17 novembre 2024, nous avons vécu la huitième Journée mondiale des pauvres, célébrée par une rencontre très fraternelle, sur le thème « La prière du pauvre s’élève jusqu’à Dieu » (Si 21, 5), proposée par le service de solidarité de notre diocèse, le Secours Catholique et portée par la paroisse Saint-Luc d’Audincourt. L’invité d’honneur fut le chanteur Jean-Claude Gianadda dont le témoignage de vie et d’engagement s’est merveilleusement inscrit dans cette journée sous le signe du partage. 

Dans son message pour cette journée, le Pape François attire notre attention sur la figure de Ben Sirac le Sage, un maître et scribe à Jérusalem au deuxième siècle avant Jésus-Christ. Observateur attentif de la société de l’époque, ferveur priant et chercheur de Dieu, Ben Sirac découvre dans son parcours « que les pauvres occupent une place privilégiée dans le cœur de Dieu, à tel point que, face à leur souffrance, Dieu est impatient tant qu’il ne leur a pas rendu justice (Si 35, 21-22) ». Le pape nous invite à méditer cette parole en la lisant « dans les visages et dans les histoires des pauvres que nous rencontrons au cours de nos journées ».

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L’opportunité de se rencontrer

En effet, en ce 17 novembre la salle paroissiale d’Audincourt a pu accueillir, le temps d’un repas ouvert, des personnes qui ont partagé, au-delà des aliments, l’histoire de leurs vies, leurs préoccupations et leur espérance. « Pour le Conseil diocésain de solidarité, l’objectif de cette journée est de permettre la rencontre entre les personnes qui ne se seraient pas rencontré autrement. Ici, même si on ne sait pas d’où l’on vient, on sait que nous sommes frères » – précise Frédérique Bolle Reddat, responsable diocésaine de la solidarité et vice-présidente du Secours Catholique de Franche-Comté. « Le principe de la Journée mondiale des pauvres est d’être ensemble, partager un moment de convivialité. C’est un moment où nos paroles, nos chants, nos vies sont prière : nous sommes à l’égalité, frères du même Père, nous ne sommes pas dans nos rôles sociaux, certains préjugés et représentations tombent. Deuxième objectif est de rendre sensible les personnes qui viennent à la pauvreté dans le monde, devant Dieu on est tous pauvres » – ajoute-t-elle. « On sent que dans la convivialité que nous vivons ici il y a une égalité des cœurs ». « Et ça réchauffe le cœur ! » – témoignent Jeannine et Yakout, deux participantes. 

Un bonheur personnel et communautaire

« Cette journée m’apporte beaucoup de bonheur et de joie, je peux retrouver des amis car sinon, je suis très isolée » – confie Julie qui est venue à la rencontre depuis Belfort. « J’avais envie de rencontrer Jean-Claude Gianadda car sa musique me fait du bien » – poursuit-elle. Le curé de la paroisse, père Armel Bouiti, témoigne également de sa joie et fierté de voir l’engagement des équipes de bénévoles pour rendre cette rencontre possible : « Je suis ravi de voir que la paroisse sait accueillir. Plus que d’une aide matérielle, les pauvres ont besoin de notre amitié, de notre écoute et que l’on s’assoie à leur table, pour prier et agir avec eux (et non pas pour eux). Par l’accueil, nous nous enrichissons les uns les autres. C’est un moment ressourçant qui rassemble, il nous aide à être une communauté. Organiser cette journée est pour nous une école de fraternité. Le Pape François n’appelle-t-il pas les paroisses à être « un hôpital de campagne », un lieu où chacun doit être accueilli pour recevoir des soins et un soutien, sans conditions ? »  – constate-t-il.

Apprendre des pauvres

 « La prière du pauvre s’élève jusqu’à Dieu (Si 21, 5) » : le Pape François, en citant Ben Sira, nous invite à apprendre des pauvres l’attitude de confiance et d’humilité dans la prière : « Le pauvre, qui n’a rien sur quoi s’appuyer, reçoit la force de Dieu et met toute sa confiance en Lui. En effet, l’humilité engendre la confiance que Dieu ne nous abandonnera jamais et ne nous laissera pas sans réponse ». La même confiance habite les chansons de Jean-Claude Gianadda : « Je chante pour réinterpréter l’amour, pour célébrer la vie, pour refaire le monde qui se fait et se défait constamment. »  – lit-on sur le site du chanteur. Cet « éveilleur d’Espérance » aide à prier de nombreuses personnes. « Ce n’est que grâce aux veillées de Jean-Claude Gianadda que je tiens encore debout. Lorsque j’ai perdu mon mari et ma fille trois ans plus tard, ses chansons m’ont sortie de la torpeur, pour moi, c’est le Seigneur qui a mis ce chanteur sur ma route ! » s’exclame Malou.

Quand la réponse de Dieu à la prière passe par nos mains

Pour le Pape François « ce sont des prêtres, des personnes consacrées et des laïcs qui, par leur témoignage, donnent une voix à la réponse de Dieu aux prières de ceux qui s’adressent à Lui ». Avec conviction et beaucoup de tendresse François nous invite à « chérir « les petits détails de l’amour » (Exhort. ap. Gaudete et exsultate, n. 145) : s’arrêter, s’approcher, donner une petite attention, un sourire, une caresse, une parole de réconfort… Ces gestes ne s’improvisent pas, mais exigent une fidélité quotidienne, souvent cachée et silencieuse, mais rendue forte par la prière ». Mission à poursuivre chaque jour, dans la grâce de Noël !

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