Septième dimanche du temps ordinaire

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Publié le 20 février 2025

« Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux » (Lc 6, 27-38)

À chaque messe, l’Église vous invite à donner la paix à votre voisin… qui n’est peut-être pas sans péché ; vous comprenez que votre mission est de donner de l’espérance à toute personne. À chaque messe, Dieu offre un amour démesuré à des personnes pas toutes aimables. Il a raison car un amour mesuré, qui se fixerait des limites, serait-ce encore un amour ?

Prédication du père Louis Groslambert pour le septième dimanche du temps ordinaire

Chaque texte de la Bible apporte son enseignement et modifie quelque chose en nous : certains textes conduisent à s’émerveiller, d’autres conduisent à faire un examen de conscience… Les paroles que nous venons d’entendre mettent en évidence l’action de Dieu dans l’homme. Quand Dieu intervient dans l’homme – à condition que l’homme le lui permette -, Dieu apporte une nouveauté précieuse. Cette nouveauté, c’est qu’il est possible de trouver une issue aux querelles. Comment sortir des jalousies comme celle dont le roi Saül était hanté lorsqu’il constatait que le jeune David était plus populaire que lui ? Vous avez entendu : inspiré par Dieu, David ne fait aucun mal à celui qui était venu le tuer avec 3000 soldats ! Quand l’homme se laisse guider par Dieu, il n’utilise pas les méthodes des méchants, il désarme les méchants. En ne répliquant pas à la violence par la violence, David a désarmé le roi fou. Et comment sortir des inimitiés qui pourrissent des familles, des quartiers, et les relations entre chrétiens ? Comment agir envers ceux qui disent du mal de vous, et ceux qui sont injustes envers vous ? Vous avez entendu Jésus : il dit « surtout ne faites pas de représailles : vous les encourageriez à fourbir leurs armes ; mais ayez un comportement positif : prier pour ceux dont le cœur est dévoyé… ainsi vous allez les désarmer »      

Quand Dieu intervient dans votre vie, il en chasse tout ce qui produit le malheur ; et il fait de vous des producteurs d’espérance ! Oh ! Qu’il vienne dans nos vies ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur : il apporte l’espérance.

Spontanément, nous disons qu’il y a des actes impardonnables (les enlèvements d’enfants, les violeurs, les terroristes) et nous disons que, si on pardonnait, on encouragerait à recommencer. Mais voyons-nous que l’on donne l’espérance d’une issue quand on répond à une violence par une autre violence ? Trouvez-vous que la société actuelle est saine alors que la violence et les injures sont le mode d’expression normal ? Dans ce contexte d’agression généralisée, au lieu de dire que Jésus est un naïf qui parle en dépit du bon sens, ne serait-il pas sage de convenir que sa douceur et son pardon peuvent sortir la société de sa violence ?

Que Jésus soit reconnu sage avec son amour des ennemis, ou qu’il ne le soit pas, en tous cas, il faut reconnaître qu’il fait lui-même ce qu’il demande aux autres de faire : Sur la croix, il prie pour ses bourreaux. Ainsi Jésus exprime la non-violence de Dieu envers les pécheurs. Si Jésus dit « aimez vos ennemis » c’est parce que Dieu agit avec un amour paternel envers nous qui sommes parfois les ennemis de l’amour. Dieu est vainqueur du mal par le bien.

Jésus conseille d’aimer ceux qui vous blessent. Un prêtre écrivain, Gérard Bessière raconte ceci : une vieille dame d’habitude bien mise arrive son presbytère, les cheveux en désordre ; elle explique brièvement que des jeunes l’ont bousculée dans le métro pour lui prendre son sac. Puis elle sort de son sac une enveloppe en disant : « vous donnerez cela à une œuvre qui s’occupe des délinquants ; il faut bien les aider, ces jeunes ». Pas un mot de colère ou de haine… le réflexe de l’évangile. La dame est victorieuse du mal par le bien.

Si nous respectons seulement ceux qui sont sympas, sommes-nous les coopérateurs du Christ ? Lui, il est mort pour tous et pas seulement pour les braves gens. Frères et sœurs, à chaque messe, vous entendez « mon sang versé pour la multitude » ; vous comprenez que l’amour offert à tous est la seule issue au problème de nos violences incessantes. A chaque messe, l’Église vous invite à donner la paix à votre voisin… qui n’est peut-être pas sans péché ; vous comprenez que votre mission est de donner de l’espérance à toute personne.
A chaque messe, Dieu offre un amour démesuré à des personnes pas toutes aimables. Il a raison car un amour mesuré, qui se fixerait des limites, serait-ce encore un amour ?

Méditer avec l’émission Parole pour un dimanche sur RCF

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