Sixième dimanche du temps ordinaire

Actualités

Publié le 10 février 2025

Quel malheur pour l’homme qui met sa foi dans ce qui est mortel ! Quel bonheur pour l’homme qui met sa foi dans le Seigneur ! Tel est le résumé de la première lecture, du psaume et de l’Évangile. Dieu nous dit que le bonheur et le malheur ne sont pas une question de chance, de santé, d’argent, mais une question d’orientation du cœur. Où mon cœur est-il attaché ?

Prédication du père Louis Groslambert pour le sixième dimanche du temps ordinaire

Quel malheur pour l’homme qui met sa foi dans ce qui est mortel ! Quel bonheur pour l’homme qui met sa foi dans le Seigneur ! Tel est le résumé de la première lecture, du psaume et de l’Évangile. La Parole de Dieu met donc le croyant devant un choix grave : le malheur sera ton compagnon si tu choisis d’attacher ton cœur aux hommes mortels et aux choses qui passent ; en revanche, le bonheur sera ton compagnon si tu choisis d’attacher ton cœur au Seigneur qui ne passe pas. 

Dieu est avant tout paternel ; il s’empresse de dire à ses enfants ce qui les rendra heureux et qui les rendra tels qu’on les enviera ; ce qui rend heureux, c’est ce qui rend libre par rapport à tout ce qui est éphémère et qui se révèle décevant un jour ou l’autre. Puisque tel est le critère du bonheur, Dieu dit à ceux qui ont des revenus suffisants, qui ont le regard hautain et le cœur fier, qui sont considérés dans la société, et qui se donnent du bon temps à rire et à festoyer – comme l’enfant prodigue – qu’ils doivent prendre garde, car ces richesses-là risquent de les conduire à se satisfaire des biens terrestres, à se fermer aux aspirations les plus hautes et à se passer de Dieu. Dieu qui est paternel vous dit à vous qui êtes ses enfants que le bonheur et le malheur ne sont pas une question de chance, de santé, d’argent, mais une question d’orientation du cœur. Que chacun se demande : à quoi mon cœur est-il attaché ? aux choses d’en haut ? ou aux choses d’en bas ?

Quant à ceux qui sont démunis, ceux qui pleurent, ceux qu’on méprise, comment Jésus peut-il les déclarer heureux ? Comment Jésus peut-il dire qu’un jour, on les enviera ? Heureux les pauvres, c’est contraire au bon sens !

Jésus sait bien qu’il ne suffit pas d’être pauvre pour être heureux ; il sait que de nombreux pauvres ont aussi le cœur durci et l’esprit révolté. Mais il observe les gens qui, parce qu’ils ont conscience de leur précarité, savent chanter « je mets mon espoir dans le Seigneur » ; il les entend dire « en tes mains, je remets ma vie » comme il l’a dit lui-même sur la croix ; il les entend proclamer « nous attendons notre vie du Seigneur » et non pas des richesses éphémères. Il constate que l’homme qui se sait enveloppé par la bienveillance du Père, vit dans la paisible confiance.

Autrement dit, Jésus sait de quel amour il est lui-même enveloppé par Dieu le Père. Qu’il traverse le mépris et les souffrances, Jésus sait qu’étant dans la main du Père il ne sera jamais abandonné. Alors, à ceux qui sont dans le dénuement, qui ont faim, qui pleurent et qui sont insultés, il dit « le Père prend soin de vous ». Comme dit le refrain du psaume : « heureux l’homme qui met sa foi dans le Seigneur », car il ne sera jamais déçu.

Comprenons que ce qui fait notre bonheur, ce n’est pas ce que nous possédons, mais c’est le fait que Dieu nous regarde paternellement. Ce qui fait notre malheur ce n’est pas que nous soyons privés de santé ou de divertissement, mais le fait que nous pourrions ne faire aucun cas de ce soutien fondamental qu’est l’amour paternel de Dieu.

Dernière idée : Quand Jésus dit « heureux vous les pauvres, qui échouez, qui avez faim, qui pleurez », il dit : vous qui me suivez, attendez-vous, certes, à ne pas traverser vos années dans le confort ; l’évangélisation sera pénible… mais vous avez fait le bon choix. Vous ne récolterez pas les honneurs ni la richesse ; mais vous avez fait le bon choix, car vous avez emprunté mon chemin, le chemin qui mène à Pâques. Vous le savez, frères et sœurs, ce qui fait que Jésus est le Vivant, c’est sa confiance dans le Père. Ce qui rend plus respirable l’air du monde, ce n’est pas que l’on rie et qu’on ait des sous… c’est les gestes fraternels faits au nom du Christ.

Chaque messe rappelle que le Christ n’a eu qu’une manière de vivre, la manière du serviteur, du pauvre qui pleure et qu’on insulte. Chaque messe nous dit qu’est présent celui qui a plus de vérité humaine que n’importe qui, celui dont la vie est réussie, celui qui est le vrai chemin de la vie. Jésus est l’homme réussi.

Méditer avec l’émission Parole pour un dimanche sur RCF

Rejoignez-nous

Inscrivez-vous à notre newsletter et recevez chaque semaine toute l'actualité catholique en Nord Franche-Comté

Je recherche