« Les bergers repartirent ; ils glorifiaient et louaient Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu, selon ce qui leur avait été annoncé. »
Ce dimanche 1er janvier, nous commencerons l’année avec la fête de Marie, mère de Dieu. Sainte Marie met Dieu au monde. Elle sait que le Puissant fait des merveilles pour les hommes, qu’il comble de biens les affamés, qu’il relève ceux qui tombent, qu’il tient ses promesses. Au moment de faire nos vœux, faisons-les au nom de l’espérance de Marie, parce que nous sommes sûrs qu’au long des mois à venir, le Seigneur marchera avec nous, avec tous, et qu’il sera puissamment actif. Avec les bergers, remercions le Seigneur de nous avoir donné Jésus, par Marie. Bonne et sainte année à chacune, chacun !
Que le Seigneur vous bénisse et vous garde 🙏😇.
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Homélie du père Louis Groslambert pour la solennité de Sainte Marie, Mère de Dieu
Frères et sœurs, je ne doute pas que vous soyez tout à fait sincères quand vous souhaitez la Bonne Année. Pourquoi, en effet, ne souhaiterions-nous pas sincèrement à une personne malade qu’elle guérisse, à un enfant qu’il grandisse, à une personne tourmentée qu’elle accède à la paix ?
Pourtant, je présume que la sincérité de vos vœux, est accompagnée d’un doute : avons-nous de vraies raisons de penser que 2023 sera meilleure que 2022 ? Pas vraiment ! Nous ne sommes pas naïfs ; il est probable qu’en 2023 l’humanité rencontrera les mêmes problèmes qu’en 2022, voire de plus terribles. De ce fait, il est possible que nos vœux aillent à l’encontre de toute probabilité. Mais nous y tenons parce que nous avons de l’espérance : notre espérance n’est pas naïve ; elle sait que les problèmes seront là… mais elle sait aussi ce que savait Marie, Mère de Dieu, elle qui avançait vers l’inconnu du lendemain, tout comme chacun.
Je parle de Marie, car nous commençons l’année avec la fête de sainte Marie Mère de Dieu… Sainte Marie qui met Dieu au monde. Elle savait que le Puissant fait des merveilles pour les hommes, qu’il comble de biens les affamés, qu’il relève ceux qui tombent, qu’il tient ses promesses. Bref, nous faisons des vœux au nom de l’espérance de Marie, parce que nous sommes sûrs qu’au long des mois à venir, le Seigneur marchera avec nous, avec tous, et qu’il sera puissamment actif. Alors, quand nous souhaitons « bonne année » à une personne, nous disons non pas une formule creuse, mais une bénédiction. Frères et sœurs, vos vœux sont des bénédictions. Ils consistent à dire : même si, inévitablement, notre année va comporter des problèmes, Dieu agira en toi et pour toi, et je te souhaite de t’en apercevoir.
Rappelons-nous la première parole : c’est un modèle de vœux : « Que le Seigneur te bénisse et te garde… qu’il t’apporte la paix … qu’il fasse briller sur toi son visage et qu’il te prenne en grâce ». Pourquoi n’enverrions-nous pas ce message à nos correspondants ? Avec de telles paroles on est dans le domaine spirituel, la grâce ! la faveur de Dieu ! « Que le Seigneur t’apporte la paix ». Qu’il t’apporte bien sûr la fin de tes querelles, mais qu’il t’apporte aussi des relations fraternelles, un développement harmonieux, un itinéraire qui te permette d’accomplir ta vocation. Frères et sœurs, ne croyez pas que les prêtres sont seuls à pouvoir bénir : vous-mêmes, bénissez vos proches, vos amis, vos voisins : dites leur « que le Seigneur t’apporte la paix… » Dire la bénédiction, dire les vœux, c’est dire que les hommes sont visités par l’amour de Dieu, et pas seulement livrés aux aléas des malheurs possibles.
Marie est justement celle par qui, en la personne de Jésus, Dieu a pu visiter les hommes, être proche des malades, dire de l’amitié aux exclus, tendre la main aux condamnés. Au milieu des hommes inquiets de leur avenir, Marie a mis au monde Jésus qui est vraiment Dieu avec les hommes, Emmanuel.
Alors si Jésus est Emmanuel, il est juste de dire, par nos vœux, que les familles seront le Temple du Seigneur tout comme l’était l’étable des bergers. De dire que les écoles où les profs s’appliquent à mettre de la lumière dans la tête des enfants seront éclairées comme était éclairée par l’enfant l’étable de Bethléem. De dire que le Seigneur tiendra la main des personnes immobilisées dans leur fauteuil ou sur leur lit. Le cadre de vie de chacun sera le Temple du Seigneur. Que peut-on souhaiter de mieux ?
En vous disant mes vœux, j’aimerais donc savoir dire à chacun : marchons dans l’espérance puisque Dieu est pour nous ! Puisque Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Marchons dans l’espérance vers la nouvelle année. Bonne année !