« Faim de dignité »
Tel est le titre du rapport sur l’état de la pauvreté en France 2021 publié en ce 18 novembre par le Secours Catholique. Tous les ans, le Secours Catholique-Caritas France recueille les données remontées de ses 72 délégations nationales pour dresser une analyse statistique de l’état de la pauvreté en France. En 2020, 61 300 bénévoles répartis dans près de 3 500 équipes ont accompagné 777 000 personnes.
Dans l’Aire Urbaine Belfort-Montbéliard
Lorsque les personnes franchissent les portes du Secours Catholique (1 rue de Varsovie à Belfort et 3 Rue Charles Goguel à Montbéliard) c’est d’abord la rencontre qui compte. L’accompagnement dans l’esprit du Secours Catholique est d’abord de prendre le temps de construire la fraternité dans les groupes de petites tailles (qui permettent la prise de parole pour se reconstruire). C’est d’être à l’écoute pour trouver la réponse à la demande des personnes et non pas apporter une aide selon “ce que l’on imagine” de leurs besoins.
4000 familles ont été accueillies par le Secours Catholique à Belfort en 2020. 58% d’entre eux demandait de l’aide pour une première fois (contre 57% de moyenne nationale).
- 23% d’entre eux sont des couples avec enfants
- 24 % sont des mères seules
- 4% sont des pères seuls
- 43% personnes célibataires
Ils ont été accompagnés pour :
- 51% une aide alimentaire
- 14% une aide à la mobilité
- 25% effectuer des démarches administratives
Une vidéo pour comprendre le rapport en 4′
En complément de ces statistiques annuelles, le Secours Catholique a choisi cette année d’affiner son analyse sur la question spécifique de l’aide alimentaire et de l’accès à l’alimentation, à travers une enquête complémentaire menée auprès de 1 088 ménages qui ont eu recours à l’aide alimentaire d’urgence allouée durant le premier confinement, de mars à mai 2020.
La pandémie de Covid-19 a déstabilisé des situations budgétaires déjà très serrées. Quand les maigres ressources baissent alors que les dépenses augmentent (du fait de la fermeture des cantines scolaires ou de l’augmentation des dépenses d’électricité), alors les privations deviennent quotidiennes. La crise agit ici comme le puissant révélateur d’une insécurité alimentaire déjà bien
ancrée.