31ème dimanche du temps ordinaire

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Publié le 24 octobre 2024

Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur. Tu aimeras ton prochain comme toi-même (Mc 12, 28b-34)

Comment ne pas aimer celui qui nous estime tellement qu’il ne supporte pas que nous soyons des ratés ? Comment ne pas aimer celui qui nous dit : « tu as du prix à mes yeux, j’ai gravé ton nom dans la paume de ma main » ? Comment ne pas aimer celui qui continue de nous aimer même quand nous faisons du mal ?

Certains chrétiens pensent que pour réussir notre vie, il suffit de servir le prochain ; dans ce cas on fait de Jésus un prédicateur social. D’autres chrétiens pensent que pour réussir notre vie il faut se concentrer sur Dieu sans se mêler des questions sociales ; dans ce cas, on oublie que Dieu nous a donné des frères à aimer. Jésus dit qu’il y a deux commandements distincts mais de même importance.  

Prédication du père Louis Groslambert pour le trente-et-unième dimanche du temps ordinaire

Ai-je un esprit rebelle ? Jugez-en ! J’aime bien vérifier si la personne qui donne un ordre ou un conseil fait elle-même ce qu’elle attend des autres. Alors quand j’entends Dieu dire « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur », je regarde la croix, et je comprends que Dieu a le droit de dire le commandement « tu aimeras de tout ton cœur ». Comment ne pas aimer celui qui donne la création, l’intelligence, celui qui nous a faits capables d’aimer ? Comment ne pas aimer celui qui donne Jésus… jusqu’à la croix… jusqu’à laisser étouffer son fils dans l’étau des oppositions féroces, dans la gueule de la mort…? Comment ne pas aimer celui dont les paroles sont pleines de sagesse (nous avons vérifié mille fois la supériorité de la loi d’amour sur la loi de la rancune et la loi de la domination) ? Comment ne pas aimer celui qui nous estime tellement qu’il ne supporte pas que nous soyons des ratés ? Comment ne pas aimer celui qui nous dit : « tu as du prix à mes yeux, j’ai gravé ton nom dans la paume de ma main » ? Comment ne pas aimer celui qui continue de nous aimer même quand nous faisons du mal ? A un enfant qui reçoit un cadeau, on apprend à dire « merci » ; on lui apprend donc à ne pas s’intéresser seulement au cadeau mais à la personne qui l’a donné. Eh bien, l’Église tient ce rôle éducatif : elle nous dit de ne pas profiter de la création, de notre intelligence, de nos aptitudes… sans aimer de tout notre cœur celui qui nous les a données ; l’Église nous dit de ne pas trouver naturel et normal d’avoir sa femme, son mari ses enfants, mais de voir en eux des cadeaux que Dieu nous a faits. L’Église nous apprend à ne pas trouver normal la présence des saints de notre quartier : leur présence est un cadeau de Dieu. L’Église nous apprend à nous émerveiller d’avoir la loi d’amour inscrite dans notre cœur : c’est un super cadeau de Dieu. Repérant tous ces cadeaux, nous disons à Dieu que nous l’aimons quand nous faisons sa louange (c’est pourquoi on fait l’eucharistie) ; et nous disons à Dieu que nous l’aimons quand nous lui disons qu’il a raison de demander d’être pardonnant, artisan de paix, miséricordieux ; et quand nous lui disons que ce qui nous tient à cœur, c’est que son règne vienne, que sa volonté soit faite.

Parce que notre vie religieuse n’est pas enfermée dans le « privé » et dans le culte, Jésus ajoute que celui qui aime Dieu est conduit à aimer ses frères. Car une manière simple de dire à Dieu que nous l’aimons, c’est de respecter les frères, les personnes qui nous entourent et l’Église qui nous porte. Une manière de montrer que nous aimons Dieu, c’est de mettre au service des autres les aptitudes qu’il nous a données : notre patience, notre générosité, notre savoir-faire, bref tout ce qui aide les autres à vivre, tout ce qui contribue à construire le royaume éternel. Cet amour du prochain est vécu dans les familles (là, il s’appelle tendresse) ; il est vécu au travail (là, il s’appelle solidarité et la justice) ; il est vécu dans les relations journalières (là, il s’appelle dévouement, disponibilité). Frères et sœurs, admirez la générosité de Jésus ressuscité qui a semé l’amour sous toutes ces formes. Et puisque les personnes qui pratiquent ces multiples formes d’amour sont innombrables, toute l’Église conclut : le royaume de Dieu s’est approché de nous.

Certains chrétiens pensent que pour réussir notre vie, il suffit de servir le prochain ; dans ce cas on fait de Jésus un prédicateur social. D’autres chrétiens pensent que pour réussir notre vie il faut se concentrer sur Dieu sans se mêler des questions sociales ; dans ce cas, on oublie que Dieu nous a donné des frères à aimer. Jésus dit qu’il y a deux commandements distincts mais de même importance.  

Dernière idée : le premier commandement tel que Jésus l’énonce, commence par « écoute ». Jésus a le droit de dire « écoute », car il est constamment à l’écoute du Père, épousant absolument la décision du Père de chercher la brebis perdue, de donner le vin de la réconciliation et de la joie à ceux qui n’en ont plus, de guérir les malades, de réintégrer les lépreux, les exclus. Il revient à chacun d’écouter les autres car Dieu parle par eux ».


Que le Saint Esprit nous dispose à écouter le Père comme Jésus écoute le Père.

Méditer avec l’émission Parole pour un dimanche sur RCF

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