Trente-troisième dimanche du temps ordinaire

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Publié le 14 novembre 2024

Les dimanches qui précèdent l’Avent, l’Église nous demande de porter attention à l’affirmation : « nous attendons ta venue dans la gloire ». Pouvons-nous désirer la venue du Seigneur si elle s’accompagne d’« une détresse comme il n’y en a jamais eu » (première lecture ) ? Pourquoi, lorsqu’il veut montrer le bonheur lié à la rencontre du Christ, l’Évangile parle de l’extinction du soleil et de la chute des étoiles ?

Prédication du père Louis Groslambert pour le trente-troisième dimanche du temps ordinaire


À chaque messe, quel que soit le temps liturgique, nous acclamons le Christ. Nous le faisons en ces termes « Nous annonçons ta mort, nous proclamons ta résurrection, nous attendons ta venue ». En ces dimanches qui précèdent l’Avent, l’Église nous demande de porter attention à la troisième affirmation : « nous attendons ta venue dans la gloire ». Alors je vous entends dire : pouvons-nous désirer la venue du Seigneur si elle s’accompagne d’« une détresse comme il n’y en a jamais eu » (1re lecture ), de l’extinction du soleil, de la chute des étoiles (Évangile) … ? Pouvons-nous désirer la venue du Seigneur, si elle va de pair avec la fin du monde, avec la déconstruction de la création dont Dieu lui-même disait que « cela était bon »  ?

Avant tout, je fais ce raisonnement : puisque, lors de sa première venue, le Christ nous a montré l’amour infini du Père, et qu’il a pris le risque d’être torturé pour nous réconforter, et nous recréer,… lors de sa 2ème venue, il n’agira pas autrement ; il nous plongera dans l’immensité de sa paix et il ne fera rien d’autre que partager sa vie avec tous les sauvés.

Alors pourquoi, lorsqu’il veut montrer le bonheur lié à la rencontre du Christ, l’évangéliste parle de l’extinction du soleil et de la chute des étoiles ? Je vous dis mes 3 hypothèses. 1/ l’évangéliste dit que ce sera l’œuvre de Dieu : Un tel chambardement dans le ciel ne peut être que de Dieu car nul homme ne peut éteindre le soleil. Or quand Dieu agit, il crée : il fait une nouvelle création telle qu’on ne regrettera pas la précédente. 2/ D’autre part, le soleil et les étoiles sont adorées par bien des peuples : ils représentent toutes les idoles ; en parlant de leur extinction, l’évangéliste dit que Dieu agira pour mettre fin aux idoles ; nous ne regretterons pas la fin des idoles. 3/ Enfin, le soleil et les étoiles sont, à nos yeux, les réalités les plus stables ; Jésus dit que sa venue bouscule ce qui est le plus stable. Par exemple, Saint Paul basait sa vie sur ce qui lui semblait le plus stable, la loi juive ; eh bien, dès qu’il a rencontré Jésus, il a trouvé en lui une stabilité bien plus grande : le salut.

Frères et sœurs, le salut qui nous est donné, c’est la mise à terre par Dieu des ennemis qui nous n’arrivons pas à vaincre. Nous n’imaginons pas que puissent être renversé le pouvoir du mal qui engendre l’injustice et les guerres ; devant la course aux armements, devant la culture de la mort, nous disons, résignés : « nous n’y pouvons rien. La Bible répond « non ! Le Christ ressuscité va faire tomber tout cela. Il promet de piétiner tous ses ennemis, tous nos ennemis. Puisque la venue du Christ c’est la mort de toute mort, nous pouvons dire « viens sans tarder ! ». Puisqu’iI promet que, du fait de sa présence, il n’y aura plus ni pleur ni cri ni peine, et que cesseront toutes les larmes, nous pouvons dire « viens Seigneur Jésus ». Puisqu’il promet de faire un grand festin pour tous les peuples, puisque sa venue marque la réconciliation de tous les peuples, nous pouvons dire « nous attendons ta venue dans la gloire ! Fais paraître ton jour ! »

Frères et sœurs, en résumé, la venue du Christ est infiniment désirable ; car, quand les textes parlent de détresse, ils ne disent pas que ce sont les hommes qui sont en danger, mais les ennemis de l’homme, les faux dieux. La résurrection du Christ va finir par déraciner toutes les forces du mal qui semblent indéracinables.

La parabole du figuier qui fait pousser ses premières feuilles ne parle pas d’un avenir de mort, mais d’un printemps. L’Évangile dit : « quand vous voyez que le figuier pousse ses feuilles vous savez que l’été est proche ».

Il y a sans cesse des feuilles nouvelles sur l’arbre de l’humanité. Saint Marc nous dit : quand vous verrez que les forces du mal sont ébranlées et vacillent, dites-vous que c’est le printemps… c’est la venue du Christ.

Méditer avec l’émission Parole pour un dimanche sur RCF

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