Vingt-neuvième dimanche du temps ordinaire

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Publié le 15 octobre 2024

« Le Fils de l’homme est venu donner sa vie en rançon pour la multitude » (Mc 10, 35-45)

Le rêve de Jacques et de Jean qui viennent audacieusement voir Jésus dans l’Évangile de ce dimanche est celui de beaucoup : accéder à une situation de gloire, recevoir des honneurs. Selon Jésus, un homme réussit sa vie non pas en montant vers les honneurs, mais en montant vers plus d’amour, plus de service des autres. Être grand à la manière de Jésus est valoriser les autres !

Prédication du père Louis Groslambert pour le vingt-neuvième dimanche du temps ordinaire

Aujourd’hui c’est le dimanche des missions. Comment être missionnaire ? Les initiatives ne manquent pas. Mais toutes seront vaines si elles ne procèdent pas de gens qui comme Jésus descendent de toutes leurs estrades (en particulier celle du savoir et celle de la richesse). Les initiatives missionnaires seront fructueuses si les gens éprouvent qu’elles les valorisent, et si les missionnaires montrent que leur préoccupation unique est de servir leur entourage. 

Tel n’était pas la préoccupation des apôtres, et cela leur a valu une sévère mise au point de la part de Jésus.Frères et sœurs, le rêve de Jacques et Jean est celui de beaucoup. Les jeunes désirent sans doute accéder à une réussite, avoir du succès, une belle carrière, être capables de donner un avis pertinent, gravir les échelons, monter dans l’échelle sociale, être de ceux dont parle la télé, occuper les places influentes … ; de leur côté, les plus âgés n’ambitionnent plus rien pour eux, mais ils continuent de rêver de succès de carrière pour leurs enfants… Le culte de la supériorité aboutit à éliminer les autres, surtout les maillons faibles, comme ça se passe dans tous les concours. Selon la société, le champion est celui qui veut être supérieur aux autres et les éliminer. En revanche, selon Jésus, le champion est celui qui chaque jour veut être plus aimant que la veille. Selon Jésus, un homme réussit sa vie non pas en montant vers les honneurs, mais en montant vers plus d’amour, plus de service des autres. Frères et sœurs, si nous voulons montrer, ne nous trompons pas d’ascenseur : nous monterons aux premières places du royaume si nous valorisons les autres, et les servons.

Jésus a reçu la mission d’être champion, de montrer mieux que les meilleurs prophètes à quel point le Père est aimant. Le Père ne lui a pas demandé d’éliminer les faibles, mais de les fortifier ; non pas de punir les pécheurs mais de les rendre justes ; bref, de redonner confiance à ceux qui ont raté. Bref Jésus a eu l’ambition de se mettre au service des autres… au risque de prendre la dernière place, au risque de boire la coupe amère, au risque d’avoir -comme compagnons, à la droite et à la gauche de son trône – deux brigands, ce qui lui permettra de leur montrer que l’innocent tient les coupables pour plus importants que lui-même. Nous qui allons participer au repas du Seigneur, allons-nous faire nôtre sa manière d’être champions ?

Frères et sœurs, Dieu nous veut grands ; il a pour chacun une grande ambition. Il dit à Jacques et Jean qu’ils siègeront aux côtés du Roi s’ils sont « parfaits comme le Père, miséricordieux le Père, patients comme le Père ». Rappelez-vous saint Paul : « l’amour prend patience, rend service, ne jalouse pas… » Eh bien, cette perfection de Dieu le Père, nous la devinons en voyant les parents ; leur perfection c’est d’être au service de leurs enfants quoi qu’il leur en coûte. Eh puis, la perfection du Père, nous la voyons chaque dimanche dans le comportement de Jésus serviteur, qui dit « mon corps livré pour vous ». Même si la croix provoque la répulsion, Jésus présente l’idée de donner sa vie comme la vraie grandeur.

Frères et sœurs, puissions-nous avoir l’ambition d’être grands à la manière de Jésus. Comme le Samaritain qui s’arrête près du blessé et le prend en charge, puissions-nous être grands en servant les pauvres, les frères. Après avoir entendu Jésus qui dit « mon corps livré pour vous », nous ne pouvons plus rêver d’être supérieurs aux autres ; nous ne pouvons désirer que ceci : dire sur nous-mêmes « mon corps livré pour les autres » !

Méditer avec l’émission Parole pour un dimanche sur RCF

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