L’église Saint-Claude d’Evette-Salbert
Sa construction débuta en 1779. L’ornementation de la tour-clocher, avec ses ouvertures en plein cintre et ses corniches moulurées, caractérise cette église achevée en 1789. Elle compte 900 places.
Dédié à Saint Claude, le sanctuaire abrite un autel latéral dressé en l’honneur de ce patron de la paroisse et de la Franche-Comté. Saint-Claude, né à Salins, dans le Jura, archevêque de Besançon en 626. Il se retire en 633 au monastère de Sainte-Oyand (Saint-Claude, Jura), dont il reste abbé durant cinquante -cinq ans
On y trouve aussi
- Le Retable de St Claude, derrière le Maître Autel, oeuvre du peintre Sébastien GUTZWILLER, rénové successivement en 1936 et en 2015 sur demande de la Municipalité (“mission” confiée à des entreprises agréées monuments historiques).
- Les six vitraux, dont trois mis en valeur par un éclairage sur la rue, sont en général des dons de particuliers. Le plus émouvant, fait référence à la famille JARDOT très durement touchée par la perte de cinq de leurs enfants pendant les premiers mois de la guerre 14-18, tous morts pour la France . Seul le frère aîné fut épargné après avoir été rappelé du front.
- Trois tableaux représentant le visage de trois prophètes : Jérémie, Moïse et Daniel. Ces tableaux ont été peints par Marie-Cécile CHEVALLEY (à gauche sur la photo aux côtés du père Jean-Marie BAERTSCHI), d’après la sculpture du « Puits de Moïse » que l’on trouve au sein du parc du centre hospitalier spécialisé de Dijon et dont Mme CHEVALLEY s’est inspirée en gardant uniquement les visages.
- Un tableau peint par Christiane TROUTIER (à droite sur la photo), “La Crucifixion”, représentant le Christ en croix dans la lumière du salut. L’artiste s’est inspirée d’une icône vue dans une église à Chypre et, impressionnée par la force de cette représentation, a décidé de la reproduire dans un tableau mis en valeur à l’église d’Évette-Salbert, face aux tableaux des prophètes.
La paroisse d’Evette fut détachée en 1781 de celle de Lachapelle-sous-Chaux. Le village du Salbert fut rattaché à cette paroisse en 1805 (de 1778 à 1805, il était rattaché auparavant à la paroisse de Valdoie et précédemment, à celle de Belfort). Les deux villages d’Evette et de Salbert fusionnent en 1972.
Cette église a fait successivement partie du Diocèse de Besançon, puis de Strasbourg (1801-1871?), puis de Besançon (1871?-1979), puis de Belfort-Montbéliard.
La chapelle Saint Lin d’Errevet
A la révolution, Errevet faisait partie de la communauté de Frahier et dépendait de la paroisse de Chalonvillars. En 1790, Errevet fut érigé en commune. Sa chapelle fut construite en 1830 par le maire Mr Pequignot sans permission de l’évêché. Pour sanctionner le village l’évêque ne nomma jamais de curé.
Saint Lin (en latin Linus) est le 2e évêque de Rome, successeur de Pierre. Il est né vers l’an 13 apr. J.-C. à Volterra, en Étrurie, dans l’actuelle Toscane. On fixe les dates de son pontificat de 67 à 76, mais aucune donnée précise ne peut corroborer celles-ci. Si l’on en croit Irénée de Lyon, il aurait reçu des apôtres eux-mêmes la charge d’évêque, après avoir secondé Pierre. Il aurait subi le martyre le 23 septembre 78 mais seuls des documents postérieurs à 354 l’affirment, précisant même qu’il aurait été enseveli aux côtés de Pierre.
La chapelle est dédiée à Saint Lin. Sa statuette du XIXème siècle le représente bénissant, habillé en pape, portant le bâton à triple croix, la palme et la tiare.
Son maitre autel datant du XVIIIème siècle est classé depuis le 24 mars 1972.
L’église Saint Vincent de Lachapelle sous chaux
Filiale de l’église de Chaux jusqu’en 1514, où elle devient autonome cette église faisait partie du diocèse de Besançon, décanat de GRANGE jusqu’à la Révolution. Rattachée ensuite au diocèse de Strasbourg, elle retourne au diocèse de Besançon en 1874 puis à celui de Belfort Montbéliard à sa création. Elle est consacrée à Saint Vincent, le patron des vignerons et par extension des marchands de vins et des vinaigriers.
Cette église a été bâtie en 1552, puis agrandie successivement en 1700 et 1768. Une tour fut construite en 1778-1779 surmontée d’un dôme transformé en flèche dans les années 1870.
Sur les trois cloches d’origine, deux furent réquisitionnées en 1793, remplacées en 1843 et 1848, et de nouveau fondues en canon pour la guerre de 1870. Pour remplacer ces deux cloches perdues pour la deuxième fois, en 1900 trois nouvelles sont installées.
Voici leurs noms de la plus grosse à la plus petite :
– Marie Rosalie de 1900
– Josépha la plus ancienne du 26 juillet 1780
– Julienne Marguerite Marie de 1900
Et Marie Thérèse Joséphine de 1900
L’église est dédiée à Saint Vincent de Saragosse le plus célèbre de tous les martyres espagnols.
Le Saint est représenté dans cette église, en statue tenant dans ses mains selon la tradition, une grappe de raisin et la palme des martyrs.
Saint Vincent est représenté devant ses juges sur un tableau peint (retable situé â l’arrière du maître autel) et sur un vitrail situé au choeur de l’église.
La Maison Bardy de Sermamagny
A Sermamagny, la maison BARDY dont un de leurs descendants est prêtre, va être transformée en chapelle pendant la Seconde Guerre Mondiale. Offerte par cette famille le 2 février 1969 au diocèse de Besançon, puis cédée à la société civile Sainte Marie le 13 aout 1982, elle servait aussi de lieu de culte pour la paroisse de Lachapelle sous Chaux – Sermamagny. Depuis le 25 juin 1987, elle a été revendue à la commune de Sermamagny.