LA FONTAINE DE LA BARAQUE ET SA BORNE, VERS CHÂLONVILLARS
En montant la rue de l’église à Châlonvillars et en continuant sur le GR5, jouxtant le chemin des crêtes, reliant Châlonvillars à Chagey, vous rentrez dans le bois, vous passez sous la ligne électrique et, 100m plus loin, vous arrivez au lieu-dit “sous la baraque” où se trouve une source naturelle appelée “Fontaine de la Baraque”. D’où vient cette appellation ?
Claude Petey s’était renseignée il y a une soixantaine d’années auprès d’anciens du village et plusieurs versions lui ont été données :
La première indique qu’un hameau de quelques maisons était implanté à cet endroit, de bien pauvres maisons d’où le nom de “baraques” regroupées autour de ce point d’eau vital pour eux, à coup sur.
D’autres prétendent qu’une cabane de charbonniers fut construite, durant plus d’un siècle, vers ce point d’eau nécessaire à leur activité.
La troisième version tient à la politique du moment : jugeant utile de séparer deux ethnies, d’un coté le comté de Montbéliard, de l’autre coté le duché de Haute Saône, une borne de grès en témoigne, chacun désirant se prévaloir sur ces lieux.
A coté de cette source il y a aussi une ancienne borne.
La vasque de la fontaine et la borne ont été mises en place en septembre 1998 par les soins de la municipalité de Châlonvillars et des bénévoles.
La Fontaine de la Baraque est citée sous ce nom dans l’atlas cantonal de 1858.
La source était réputée chez les anciens, les bouilleurs de cru venaient y puiser une eau très pure afin de couper la goutte pour en régler le degré.
Cette source, d’un débit faible mais constant, ne tarit jamais, ne gèle pas malgré le froid très rude de la région au point qu’elle avait été pressentie pour alimenter le village de Châlonvillars, mais cela n’a jamais été fait.
D’où vient cette eau ? Où va-t-elle ? Les moyens modernes pourraient y répondre, mais on sait que les hôtes de ces bois s’y désaltèrent et que les promeneurs y trouvent un peu de fraîcheur afin de reprendre des forces, n’oublions pas qu’elle se trouve au bord du GR5.
La borne est réalisée en poudingue (grès et galets de quartz). Cette borne présente sur une face une crosse d’évêque et sur l’autre un fauchon (petite faulx droite). Les signes et la forme de celle-ci sont typiquement d’époque médiévale.
L’orientation actuelle des faces doit différer de la position originelle.