Ecoute Israël :
« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur. Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »
Aimer,
la plus merveilleuse chose au monde aussi indispensable que l’air, le soleil, et l’eau
et pourtant, peut-être, la chose la plus fragile et la plus délicate.
Aimer, c’est à la fois aussi fort et aussi fragile que la vie.
Aimer,
la parole la plus chantée, la plus écrite, la plus criée, la plus chuchotée.
Elle commence au berceau, et n’en finit pas de courir tout au long de la vie.
Aimer,
aller au plus profond de soi-même,
chercher au cœur de son être la source même du bonheur.
Essayer de vivre l’harmonie toujours difficile de ce que je suis et de ce que j’aimerais être.
Vivre ce que je suis de meilleur malgré mes limites, mes pauvretés, mes lâchetés
mais aussi mes richesses et mes audaces les plus folles.
Aimer,
comme prendre des risques.
Les risques de l’autre, quel que soit l’autre, quelle que soit la couleur de sa peau,
quel que soit l’accent de sa voix, quelle que soit la disgrâce de ses traits.
Aimer, au-delà des blessures du cœur et du corps et poser sur l’autre un regard d’amour,
un regard capable de le réveiller, un regard capable de l’éveiller, un regard capable de le révéler.
Aimer,
comme prendre le risque de Dieu. Aller sur les terres de Dieu.
Prendre le risque de la rencontre et s’en aller si loin avec Dieu
que l’on finit par lui ressembler un peu, avec cette bienveillance du regard et du cœur
qui fait que l’autre n’en finit pas de grandir, de s’épanouir et de dire le meilleur de lui-même.
Aimer,
Comme aller jusqu’aux limites de soi, dans les terres où rien n’est jamais perdu,
Parce que tout est possible.