Dans l’évangile de ce jour, Jésus vient à dire à ses douze compagnons : « de ne rien prendre pour la route ».

Il est vrai que lorsque nous voyageons nous cherchons à nous alléger.

Ce que font bien des vacanciers de ces mois de juillet et août.

Prenant la route pour se rendre dans un nouveau lieu de repos et de détente.

S’allégeant d’affaires matérielles, tout comme essayant de s’alléger l’esprit.

Notre dépendance aux biens peut parfois obstruer notre capacité de penser et d’agir. Alors pas étonnant que Jésus demande aux douze « de ne rien prendre pour la route, mais seulement un bâton », ce que bien des randonneurs et marcheurs utilisent pour tenir la distance à parcourir, ou une canne pour les personnes âgées ou handicapées. Car ce qui compte, c’est bien aussi d’arriver au but, à l’endroit recherché, le sommet d’une colline ou d’une montagne, le bord du rivage ou de la falaise et encore bien d’autres lieux à découvrir.

Là pour les douze, ce n’est pas seulement un ou des lieux dans lesquels, ils doivent se rendre, mais bien des personnes qu’ils sont invités à rencontrer.

C’est certainement pourquoi Jésus leur demande de s’alléger, pour être en mesure de vivre de vraies rencontres, sincères et singulières.

C’est ce qui nous arrivent à nous aussi lorsque nous voyageons, nous sortons de notre chez soi. Nous pouvons vivre de belles rencontres uniques et passagères, mais nous les gardons dans notre cœur.

En envoyant ces douze compagnons, Jésus sait bien que ce qu’ils vont vivre va les transformer. Ils ne reviendront pas tout à fait comme avant leur départ.

Prendre la route est un risque, d’ailleurs en France au cours du mois dernier les accidents ont augmenté, mais qui d’entre nous pourraient véritablement s’en passer ?

Se déplacer pour aller à la rencontre d’autres lieux et personnes, nous donne de percevoir notre monde et notre humanité d’un autre regard, d’une autre écoute.

Ces familles qui partent de par le monde ou l’Europe, en savent quelque chose.

Elles en ressortent toutes renouvelées dans leur façon de comprendre le sens de notre vie. C’est certainement aussi ce que veut faire découvrir Jésus à ses douze compagnons. Leur donnant de s’alléger matériellement, pour vivre d’une façon alléger toutes les rencontres qu’ils sont appelés à vivre. Pouvant ainsi proclamer la conversion des cœurs, expulser les démons, donner des onctions d’huile à de nombreux malades et les guérir.

Par cet allégement, c’est une attitude nouvelle qui peut s’instaurer dans nos relations humaines. Si comme les douze, nous nous mettions à l’école de Jésus, un nouveau départ pourrait commencer pour chacun/e d’entre nous. En ce temps estival qui débute, essayons de nous y mettre, pour le bonheur et la joie de toutes et de tous.