Notre vie est marquée par bien des temps.

Nous voici donc entrés dans le temps de l’Avent. Même à sa façon, la société civile en tient compte, avec un caractère marchand et festif comme toutes les grandes fêtes dans notre pays déchristianisé. Noël, Pâques, Pentecôte gardent une place dans le calendrier, même si leurs aspects religieux vient à s’effacer.

Si les deux dernières citées, Pâques et Pentecôte sont bien limitées dans le temps : Pâques avec le Carême durant quarante jours sans les dimanches, et Pentecôte cinquante jours au total.

Pour l’Avent, il en est autre, ces jours avant la fête de Noël, eux sont variables.

Leur nombre change chaque année.

Cela n’est peut-être un hasard. Car le temps de l’Avent est le temps de l’attente, comme nous le souligne si bien l’évangile de ce premier dimanche de l’Avent :

« Restez éveillés et priez en tout temps ».

Et lorsque qu’il nous arrive d’attendre, bien souvent nous n’en savons pas la durée exacte. Quel qu’en soit le lieu et le moment : aux urgences à l’hôpital qui parfois semblent avoir perdues leur terminologie, à la caisse d’un magasin ou à un guichet quelconque.

Attendre demande patience, ce mot bien des fois, semble avoir disparu de notre langage. Patienter devient bien difficile.

Et pourtant, il nous arrive à trouver que le temps va trop vite. La fin de l’année 2024 approche déjà à grands pas, et tout à coup ce temps devient si long, lorsqu’il nous faut attendre.

Et cela aussi bien pour les enfants dans l’attente de leurs cadeaux, que pour nous les adultes lorsque nous attendons le retour d’un appel téléphonique, d’un courriel et j’en passe.

Le temps de l’Avent nous met dans une dimension nouvelle.

Celle d’une naissance à venir. D’une mise au monde de Dieu en notre humanité.

Nous ne sommes pas seul à attendre. Dieu Lui-même nous attend.

Par la venue de son Fils, Il nous donne rendez-vous dès aujourd’hui.

Le ferons-nous patienter ? Il est vrai Lui, à la différence de nous, à toute l’Éternité.

Alors ne manquons pas cette rencontre avec Celui qui vient habiter notre humanité, pour qu’à notre tour nous parvenions à habiter en sa divinité.

Ce temps de l’Avent nous offre cette belle opportunité, accueillons-la en nous, pour renouveler notre attente et même mieux la modeler dans une espérance, si j’ose dire inespérée. Car quelque soit notre situation vécue, Dieu vient à nous.

Vivons de cette attente, vivons ce temps de l’Avent 2024, quel qu’en soit sa durée, dans une dimension de veille et de prière. Dieu nous rejoint sur notre chemin.

Il se fait proche de nous et nous accompagne déjà en sa venue parmi nous.