Par cette fête du baptême de notre Seigneur Jésus, se termine le temps de Noël.

Cette fête vient nous dévoiler la présence de l’Esprit-Saint « sous une apparence corporelle, comme une colombe » vient à nous dire l’évangile de Saint Luc.

Colombe dans notre temps d’aujourd’hui, devenue symbole de la Paix.

Une Paix bien malmenée dans notre humanité. Vous me direz de tout temps la guerre, la violence, la haine l’ont emportées. C’est bien vrai. Alors que la promesse du progrès semble avoir advenue, les résultats ne sont pas au rendez-vous.

Cette colombe serait-elle envolée ? Aurait-elle quitté notre champ de vision ?

Les armes auraient-elle toujours le dernier mot ?

Par ce baptême de Jésus nous avons un appel à entendre, celui de changer notre cœur.

A répondre à un autre appel que celui de la force.

Et cette image du baptême par la colombe vient nous en apporter son aspect.

Celle de la blancheur. Ce blanc qui donne éclat à toutes les couleurs, qui offre même au noir de prendre corps et forme, comme écrit noir sur blanc.

Le baptême de notre Seigneur ouvre une perspective nouvelle.

Le prophète saint Jean-Baptiste semble l’avoir bien compris avant nous :

« Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu ».

Lui seul peut vous donner la vie nouvelle, et c’est ce que nous voulons exprimer par notre propre baptême. Car même s’il a déjà des années que nous l’avons reçu, ce sacrement agit toujours en nous. Nous aussi, nous sommes invités à nous reconnaître : « Fils, filles bien-aimées du Père ».

Reconnaître que cet amour de Dieu est enraciné en toute personne.

Car son Esprit-Saint agit dans le cœur de chacun/e.

A la condition, de bien le laisser œuvrer en nous.

Ainsi vivra notre baptême reçu, même s’il y a bien longtemps.

L’apôtre Saint Paul, reprendra dans sa lettre à son ami Tite, cette place de l’Esprit Saint en nous, venant même à dire que « Dieu l’a répandu sur nous en abondance ».

Et nous le croyons, personne ne peut éteindre le feu de l’Esprit-Saint.

Ces langues de feu qui agissent encore aujourd’hui dans notre monde, lorsque des femmes et des hommes font advenir la Paix au cœur même des conflits.

Le baptême de notre Seigneur est le nôtre.

Nous sommes nous aussi plongés avec Lui, pour avec Lui, reconnaître la Bonté du Père. Ce Père Berger voulant rassembler son humanité, car comme l’exprime si bien le prophète Isaïe, « Dieu nous porte sur son cœur. » Il souhaiterait tant qu’en ce début d’année nouvelle, nous faisions de même entre nous, ainsi certainement adviendrait la Paix. La colombe retrouverait toute sa place, ainsi que notre joie de devenir Pèlerins d’Espérance en cette année 2025.