Alors que nous serions tentés de chercher à prendre la première place, la meilleure place. A vouloir parfois devenir maître et avoir le pouvoir, Jésus vient nous dire tout le contraire.

Un vrai contre-courant dans notre monde si compétitif et concurrentiel où le chacun pour soi et la suppression de notre semblable est de mise.

Jésus nous invite à devenir serviteur, serviteur de tous ; Allant jusqu’à employer le terme d’esclave, pour être le premier.

Tout l’opposé de ce qui est en général enseigné.

Et là Jésus nous dit qu’Il donne sa vie en rançon pour la multitude.

Ce qu’Il exprimera clairement lors de son dernier repas avec les siens, leur disant en prenant la coupe : Prenez, et buvez-en tous, car ceci est la coupe de mon sang, le sang de l’Alliance nouvelle et éternelle, qui sera versé pour vous et pour la multitude en rémission des péchés.

Jésus se donne et nous invite à faire de même.

Heureusement bien des personnes le font dans notre monde en ce moment.

Comme a pu nous le rappeler la Journée mondiale de l’aide humanitaire au milieu de ce mois d’août dernier. En effet, l’Organisation des Nations Unies a dénoncé le triste bilan de l’année 2023, “avec 280 travailleurs humanitaires tués dans 33 pays l’an dernier”, soit l’année “la plus meurtrière jamais enregistrée par la communauté humanitaire internationale”, dénonce Joyce Msuya, cheffe par intérim du bureau humanitaire de l’ONU (Ocha).

Se faire l’esclave, le serviteur des plus fragiles de notre monde à un coût humain.

Un coût bien plus précieux que tout pouvoir politique ou puissance financière.

Car il nous donne la vraie valeur de chacune de nos vies.

Ce Jésus en se donnant pour la multitude nous ouvre sur le don de nous-mêmes.

Et chacun/e d’entre nous, nous sommes en mesure de le faire. Jésus ne nous demande pas à notre tour d’être crucifié. De mourir sur une croix. Mais bien de voir en sa crucifixion, un appel à comprendre jusqu’où va l’amour de Dieu pour son humanité. Prêt à donner sa vie pour chaque personne.

Ces 280 travailleurs humanitaires tués l’an passé, nous dit bien ce don que des femmes et des hommes ont réalisé en se sacrifiant pour venir en aide à leur frères et sœurs dans la détresse. Nous n’irons pas jusque-là. Mais déjà bien d’entre vous sont au service, d’une façon humble, de membres de leurs familles, de leurs amis, de leur voisin(e)s.

Avoir la première place, la meilleure place. Devenir maître et avoir le pouvoir ne peuvent être un but en soi. C’est dans le service de la sœur et du frère que cela peut se vivre. C’est ce qu’a vécu notre Seigneur Jésus, et c’est ce qu’Il nous appelle à vivre nous aussi.

Pensons et prions pour les personnes le faisant, en allant jusqu’à être, prêtes à y risquer leur propre vie.