« Moi, je suis le bon pasteur …, qui donne sa vie pour ses brebis ».

Nous voici invités par notre liturgie à accueillir la Bonté de Dieu offerte en son Fils. Ce Fils qui vient à dire pourtant : « Personne n’est bon, sinon Dieu seul ».

Comment alors accueillir cette Bonté de Dieu en nous ?

Encore au cours de cette semaine, une jeune personne, c’est à dire, une personne plus jeune que moi, me disait en quelque sorte : « Qu’est-ce que j’ai fait au Bon Dieu ? » Elle venait à être confrontée à des difficultés : des pannes d’appareils ménagers et une crevaison d’un pneu de sa voiture. Parfois, il nous arrive vite à être déstabilisé. Et là, à voir l’intervention directe de Dieu dans notre vie, un pas n’est pas forcément à franchir. Dieu n’interfère pas dans toute notre vie.

Il nous y accompagne.

C’est ce à quoi nous invite ce temps pascal.

A reconnaître ce bon pasteur cheminant dans nos existences de chaque jour.

Nous appelant à accueillir le don de Vie qui nous est fait, par le don même de son Fils pour nous : « Je donne ma vie… Nul ne peut me l’enlever ; je la donne de moi-même ».

A sa suite, nous connaissons certainement des personnes qui donnent, ont donné leur vie. Encore aujourd’hui, autour de nous, des personnes avec bonté donnent d’elles-mêmes : au sein d’associations, d’organismes, de mouvements, en Église comme dans la société civile.

Car la Bonté de Dieu vient habiter le cœur de l’Homme.

Si seul, Dieu est Bon, Lui seul, peut donc nous donner sa Bonté.

Et c’est ce qu’Il fait encore en notre temps.

C’est pourquoi nous sommes invités à garder confiance, même dans un contexte actuel, pour notre humanité, très tendu.

Une Europe qui reste à être unifiée, comme nous le rappelle fortement les élections qui approchent.

Un monde à pacifier au cœur des nombreux conflits : économiques, territoriaux et militaires.

Nous avons bien besoin de la Bonté de Dieu, de ce bon pasteur, de ce vrai berger, pour conduire, guider et orienter notre humanité. Il ne le fera pas à notre place.

Mais en Église, nous osons croire qu’avec les femmes et les hommes de bonne volonté, la Vie donnée, peut venir à ressusciter.

En Jésus « la pierre méprisée…est devenue la pierre d’angle ».

Nous avons un appui, à l’exemple du blason mis sur l’hôtel de ville de Montbéliard, ou encore sur le toit du temple de Montécheroux : « En Dieu seul, mon appui ».

La Bonté de Dieu mise en notre cœur, demande à éclore, comme les nombreuses fleurs en ce printemps.

Que le soleil du Ressuscité, « Le bon pasteur, le vrai berger » vienne à nous y aider !