Il est des rencontres que nous évitons. Des personnes que nous ne souhaitons pas côtoyer. Et d’autres avec qui nous avons plaisir de vivre à leur côté.

Notre vie est ainsi faite avec des relations désirées et d’autres plutôt subies.

Celle dont se prépare à vivre Marie est une rencontre choisie.

Elle va saluer sa parente Élisabeth avec tout son cœur, avec empressement.

Et Élisabeth ne s’y trompe pas. Elle vient tout de suite à reconnaître celle qui vient la visiter. D’ailleurs, en elle, a tressailli d’allégresse l’enfant qu’elle porte. L’intuition est juste. Élisabeth atteste qu’en Marie les paroles dites de la part du Seigneur sont à l’œuvre. Dieu agit dans les cœurs qui le reçoivent.

Élisabeth en fait l’expérience. Pas de doute, Dieu agit en elle et en Marie.

L’action de l’Esprit-Saint vient à en transformer notre vie.

Ces deux futures mamans viennent à nous le rappeler en cette approche de la fête de Noël. Fête de la naissance de Celui qui vient prendre chair en Marie.

Fruit de ses entrailles comme nous le disons si bien en récitant le « Je vous salue Marie », repris à partir de ce passage de l’Évangile de Saint Luc.

Cet enfantement de Dieu en notre humanité, ne nous laisse pas seul(e).

Dieu vient habiter notre vie. Il se fait présent dans le sein de Marie, pour se donner à nous. Offrande de Dieu, Lui-même, qui se donne en cet enfant qui va naître et dont nous nous préparons à fêter la venue comme en témoigne déjà les nombreuses crèches réalisées dans nos églises et chapelles.

Offrande de Dieu qui nous fait entrer en sa volonté, à l’image de Marie qui « a cru à l’accomplissement des paroles dites de la part du Seigneur ».

Oui, Dieu se donne par sa venue au milieu de nous et en cette jeune fille Marie.

Élisabeth est la première, après Marie, elle-même, bien sûr, à l’affirmer et à l’exprimer. Dans leur attente respective, ces deux dames, découvrent déjà le don de Dieu qu’il leur est fait.

C’est ce même don de Dieu qui nous est accordé encore aujourd’hui.

Sommes-nous prêtes, prêts à le reconnaître ?

A percevoir en ces deux maternités, l’avènement d’un monde nouveau.

Où Dieu vient tisser sa destinée à la nôtre. Il vient prendre part à notre vie.

Devenant ainsi l’un d’entre nous en prenant naissance en Marie.

C’est pourquoi avec Élisabeth, nous pouvons reconnaître et proclamer que Marie est « bénie entre toutes les femmes ».

Par elle, est manifesté la grandeur de la vie portée en toute femme, sans exception.

En l’enfant qui va naître, nous est révéler que chaque enfant, chaque nouveau-né se doit d’être estimé et respecté.

Fruit béni de Dieu en notre humanité.