30eme Dimanche du temps ordinaire
Aujourd’hui encore, bien des personnes sont mises au bord du chemin. Mises de côté.
Il en est ainsi de ce mendiant aveugle Bartimée.
Avoir un handicap, peu importe lequel, pose bien des difficultés.
Cet homme va être même rabroué, la foule veut le faire taire.
Nous-mêmes, il nous arrive de préférer ne pas voir, de ne pas entendre les personnes vivant un handicap lourd. Nous percevons comme il est dur pour notre société de faire face aux personnes ayant des troubles psychiques ou physiques importants.
Tout handicap nous renvoie à notre propre condition humaine, si fragile.
Comment ne pas penser aux personnes atteintes par un AVC (Accident Vasculaire Cérébral) ou encore une dégénérescence du cerveau type Alzheimer ?
Comme la foule, bien des fois, nous sommes amenés à vouloir faire taire leurs cris.
Leurs appels au secours. Ignorant que Dieu en son fils Jésus, dans son amour pour nous, est en mesure de répondre, si nous nous tournons en vérité auprès de Lui.
Jésus ne se trompe pas. Il répond à notre demande, si du fond du cœur, nous nous adressons à Lui. Comme vient à le faire cet homme contraint à vivre hors de cette ville de Jéricho.
Si nous mettons à part les personnes handicapées, Jésus, Lui les appelle à venir à ses côtés. Il leur donne de s’adresser à Lui. Car toute vraie demande est exaucée.
Belle leçon de prière faite par ce rejeté, cet exclu de la communauté.
Jésus vient à rejoindre, celles et ceux que nous osons mettre à part. À l’extérieur de notre vie quotidienne. Jésus les met au centre comme il le fait pour cet aveugle.
Cet homme prêt à tout, dans sa prière de supplication :
« Fils de David, Jésus, prends pitié de moi ! »
Allant jusqu’à jeter son manteau, à bondir et courir vers Jésus. Dans un abandon qui en dit long sur ce qu’il est en mesure de faire pour aller vers Celui qu’il a interpellé.
C’est vraiment un acte de foi, cette attitude-là. C’est pourquoi, Jésus ne peut que répondre à ce frère en humanité : « Va, ta foi t’a sauvé ».
Pour en arriver là, des anonymes ont su encourager cet handicapé en lui disant « Confiance, lève-toi ; il t’appelle ».
Ce Bartimée, fils de Timée dont l’identité est si bien dévoilée dans ce passage de l’évangile de Saint Marc, nous renvoie à vivre notre foi, en frères et sœurs en humanité. Acceptant notre propre handicap comme celui de toute personne humaine.
Vivant notre foi, en refusant tout rejet de ceux et celles qui au-delà de bien la diminution de leur personne, se tournent vers notre Seigneur et nous invitent à faire de même. Alors à la suite de cet homme retrouvant la vue osons demander à Dieu de prendre pitié de chacun/e de nous.