La Sainte Famille.
Dans le mot d’accueil de notre célébration, il a été évoqué l’inquiétude des parents de Jésus dans leur recherche de leur fils.
Encore aujourd’hui, et peut-être encore plus qu’auparavant l’éloignement d’enfants semble devenir difficile. Combien d’entre nous sommes allés à l’école, au caté à pied, seul ou avec des frères et sœurs ou camarades de classe.
Aujourd’hui ce n’est plus vraiment le cas.
Les nombreux véhicules aux abords des écoles en disent bien le contraire.
Même pour les groupes de caté de notre paroisse, les catéchistes restent vigilantes envers leur famille : parents et grands-parents.
Cette inquiétude de Marie et de Joseph nous semble bien légitime, la remarque de Jésus peut bien surprendre, même si l’évangéliste Saint Luc vient à souligner que la mère de Jésus « gardait dans son cœur tous ces événements ».
Aurait-elle déjà compris bien des éléments de cette situation ?
Cela est fort probable, elle qui a vécu une maternité toute particulière.
Mère « comblée de grâce » en qui « le seigneur est avec toi… L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très Haut te prendra sous son ombre. »
Comme ont pu l’entendre les personnes qui ont participé à la messe de la fête de l’Immaculée Conception le dimanche 8 décembre à l’église de Dambelin.
En effet Jésus n’est pas un fils comme les autres. En cette fête de la Sainte Famille, il nous est utile de souligner que chaque enfant est unique aux yeux de leurs parents.
Leur prénom respectif vient déjà à le signifier !
Jésus porte bien le sien : « Dieu sauve. »
Dès son jeune âge il prend ses distances avec ses parents et sa famille, d’ailleurs ne répondra-t-il pas plus tard à celles et ceux qui lui parlent de sa parenté :
« Ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et la mettent en pratique ».
Inquiétude des parents envers leur enfant, Marie en vivant son attention maternelle, nous redit la grandeur de toute vie advenant dans notre monde.
Et celle de notre Seigneur Jésus, nous venons ensemble, en Église de la célébrer, dans bien des lieux de notre cité : dans les églises de notre paroisse, celles de Pont de Roide et de Dampjoux, mais aussi avec les résidents de la maison de retraite Les Magnolias, et pour ma part ce vendredi à la maison d’arrêt de Montbéliard avec l’aumônerie de cette prison et neuf détenus.
Cet enfant Jésus, Verbe fait chair habitant parmi nous, pour reprendre le début de l’évangile de Saint Jean lu le Jour de Noël, nous invite à nous tourner vers son Père, comme Lui-même le dit à ses parents : « Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? »
C’est ce que nous essayons nous aussi en vivant en enfant de Dieu, Lui seul peut chasser toutes nos inquiétudes. En famille de Dieu confions-Lui nos familles, nos frères et sœurs en humanité et dans la foi.