A trop croire connaître, on se refuse d’aller à la découverte.

A la rencontre de celui, de celle sur lequel(le) on croire tout savoir.

Il en est ainsi pour ce Jésus charpentier dans son village de Nazareth.

Il en est ainsi aussi pour nous encore aujourd’hui.

Ceux et celles que nous croyons connaître par cœur. Il nous arrive parfois de le dire : « je le connais par cœur celui-ci, celle-là ».

Dans ce cas précis nous en oublions d’approfondir notre relation avec lui, avec elle. Nous ne cherchons pas plus loin que le bout de notre nez.

Et alors nous n’y comprenons rien.

Il en va de même pour Jésus : « D’où cela lui vient-il ? ».

A trop croire connaître une personne nous risquons comme le souligne si bien Jésus, à le mépriser. Oubliant de l’écouter, d’accepter à le découvrir sous un autre regard, un autre aspect, pour vivre avec lui une relation, un lien nouveau qui transforme notre rencontre avec lui, avec elle.

Jésus nous invite à dépasser nos clichés, nos préjugés, pour en vérité aller à la rencontre de nos frères et sœurs, qu’ils soient de chez nous ou d’ailleurs.

Car si l’évangéliste Saint Marc, nous dit que : « Jésus se rendit dans son lieu d’origine », nous savons bien que c’est celui de son enfance et de sa jeunesse, mais pas de sa naissance.

Jésus vient d’un ailleurs, comme pour nous dire que nous sommes toujours différents de ce que les autres personnes croient connaître, savoir de nous.

Notre regard, sur notre prochain, demeure limité.

Jésus est bien plus que ce que ses semblables et ses proches géographiquement sont en capacité de penser. Ils ne peuvent pas percevoir sa dimension de prophète.

Ils en restent uniquement à son métier, son domicile et sa famille.

Mais chacun/e d’entre nous, nous sommes bien plus que cela.

Même ce que nous faisons, ne peut entièrement révéler notre identité de personne humaine. C’est pourquoi, il nous est dit que : « Jésus guérit seulement quelques malades en leur imposant les mains ». Car il sent bien que ce que qu’il fait n’est pas suffisant pour dire qui il est véritablement.

Là aussi, nous ne pouvons pas nous référer uniquement à ce que fait toute personne, pour dire ce qu’elle est en profondeur.

Nous nous découvrons les uns les autres, dans ce qui nous unis fondamentalement dans notre dimension humaine et nous donne à nous reconnaître sincèrement enfant de Dieu. C’est ce que nous sommes appelés à vivre en étant prophète, à notre façon, par notre baptême. Chassant en nous tout mépris, méprise, pour nous ouvrir les uns aux autres, en frères et sœurs d’un même Dieu et Père de Jésus Christ notre Seigneur.