Ces derniers jours de cette semaine sont marqués pour bien des pays d’Europe par des élections. Certains pays ont déjà participé au vote.

Chez nous, en France, les détenus qui le voulaient, ont déjà pu voter.

Un appel à faire notre devoir civique, aujourd’hui, en ce temps si fort de mémoire et de commémoration, d’une Europe en guerre.

Il y a quatre-vingt ans, comme nous le rappelle si bien ce Jour J, ce débarquement sur les plages de Normandie.

Une Europe qui de nouveau, malheureusement, connaît la guerre militaire sur son sol depuis plus de deux ans déjà.

C’est pourquoi, la réponse de Jésus faite « aux scribes, qui étaient descendus de Jérusalem » sonne juste encore aujourd’hui. « Comment Satan peut-il expulser Satan ? Si un royaume est divisé contre lui-même, ce royaume ne peut pas tenir. Si les gens d’une même maison se divisent entre eux, ces gens ne pourront pas tenir ».  Il est bien là le mal, ce mal qui divise, les familles, les peuples, les nations.

Ce Satan, ce diable : diabolos : diviseur.

Jésus, cherche à rassembler, à unir autour de Lui, pour nous conduire à son Père.

Pour faire de nous ses frères et sœurs. Allant à dire « Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère ». Et entrer dans la volonté de Dieu son Père, n’est-ce pas chasser en nous le mal, ce Satan, ce diviseur ?

C’est ce que nous faisons lors de la veillée Pascale par notre renonciation à Satan. Cela n’est pas pour autant gagné d’avance. C’est lutte contre le mal demandée aux parents lors du baptême de leur enfant demeurent à chaque instant.

Même avec l’Esprit Saint comme appui ; nous avons sans relâche à œuvrer pour l’unité en notre cœur et avec nos frère et sœurs dans la foi et en humanité.

Jésus, notre Seigneur en est bien conscient. Il n’est pas dupe !

Il connaît la fragilité des liens qui peuvent nous unir, nous réunis, nous rassembler.

Que ce mal, ce Satan, ce diviseur puisse être rejeté par nous-mêmes et l’ensemble des peuples de l’Europe, pour chercher à mieux nous unir les uns avec les autres face à ce qui peut nous empêcher de faire la volonté de Dieu le Père de Jésus, d’unir, de réunir, de rassembler tous ses enfants, pour le bien commun de toutes et de tous.

Loin du chacun pour soi.

L’apôtre Paul dans sa deuxième lettre aux chrétiens de Corinthe nous appelle à ne pas perdre courage, car « même si en nous l’homme extérieur va vers sa ruine, l’homme intérieur se renouvelle de jour en jour ».

Qu’il en soit ainsi pour chacun/e de nous.

Renouvelés dans les liens qui nous unissent à Dieu le Père de Jésus, nous œuvrions, comme l’a exprimé notre Église par son Concile Vatican II,

« À l’unité du genre humain ».