Depuis la nouvelle traduction liturgique de la Bible, en 2017, nous sommes maintenant habitués à dire la nouvelle formulation du Notre Père en récitant ou en chantant : « Et ne nous laisse pas entrer en tentation ».

En effet, le diable auquel résiste tant Jésus, agit encore dans les personnes que nous sommes. Il ne s’appelle plus de cette façon. Mais il garde bien des formes qui correspondent à ce passage de l’évangile que nous venons d’entendre.

L’Homme n’en finit pas de vouloir toujours et encore plus, comme s’il ne pouvait pas se satisfaire de ce qu’il possède. Refoulant sa condition humaine, rêvant de se rendre sur Mars, assoiffé de gouverner au-delà de son pays, s’accaparant le bien d’autrui. 

Nous-mêmes, il peut nous arriver de craquer sur l’une ou l’autre des tentations de notre monde et de notre société. Difficile d’y échapper, dans notre mode de vie d’aujourd’hui où tout semble aller bien trop vite.

Comment à l’image de notre Seigneur tenir face aux tentations multiples qui font notre vie de chaque jour, sinon en nous tournant auprès de notre Père et en lui disant : « Oui, ne nous laisse pas entrer en tentation, viens à notre aide, à notre secours ». Affirmant la foi qui habite l’auteur du psaume 90 que nous venons d’entendre : « Mon refuge, mon rempart, mon Dieu, dont je suis sûr ! »

Là est notre force, notre soutien, nous donnant de ne pas entrer en tentation.

De nous tourner en vérité vers notre Seigneur ressuscité d’entre les morts.

Habités par l’Esprit Saint, le diable ne peut rien faire.

Nous voici invités à garder confiance en Celui qui lutte à nos côtés.

Celui qui nous donne d’entrer dans son projet bienveillant envers son humanité tout entière. Il vient nous rejoindre dans nos déserts, nos terres arides, sans eau, où la peur, l’angoisse et la crainte peuvent habiter notre vie.

Nous faisant entrer sur de mauvais chemins, rejetant nos frères et sœurs.

Entrant sur le chemin de l’opposition, de la concurrence déloyale, de la quête de la possession.

Mais de tout cela, Jésus notre Seigneur en a été vainqueur.

C’est pourquoi, nous nous tournons vers Lui lors de chaque messe en affirmant, qu’Il vient nous libérer de nos péchés et nous donner sa Paix :

« Agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde, donne-nous la paix ».

Avec Lui, dans l’Esprit-Saint, nous sommes en mesure de lutter contre le mal qui détruit notre humanité. Nous le demandons déjà dans la prière en nous adressant à Dieu notre Père. Seul(e), la lutte est déjà perdue. C’est avec le Seigneur notre Dieu qu’il nous est possible de nous affranchir de toute tentation, c’est pourquoi en ce moment même en célébrant cette messe nous répondons à l’invitation de Jésus :

« C’est devant le Seigneur, ton Dieu que tu te prosterneras, à lui seul tu rendras un culte ». Qu’il en soit ainsi pour nous lors de ce Carême 2025.