Acte de naître et de mourir.

S’il y a bien des actes que d’autres personnes annoncent pour nous, ce sont bien ces deux-là.

Notre naissance, comme notre mort, ce sont nos frères et sœurs en humanité qui les communiquent autour d’eux.

L’extrait d’acte de naissance, nous sommes en mesure de le demander aux autorités compétentes. Celui de notre décès, se sont d’autres personnes qui le demanderont, bien souvent des proches.

Les registres feront offices d’une vie qui s’achève parmi nous. Il en est ainsi.

Mais pour nous rassemblés en Église ce soir, cette vie de nos chères défuntes et nos chers défunts ne s’arrêtent pas à cet acte, qui pour bien de nos contemporains, est le dernier.

Non, pour nous rassemblés en Celui qui donne vie, tout n’est pas totalement achevé. Car nous osons croire que notre vie s’accomplit « dans le Seigneur », pour reprendre ce court passage du livre de l’Apocalypse qu’il nous est donné d’entendre en cette liturgie célébrée en l’honneur de nos fidèles défunts.

Notre vie vient à prendre naissance autrement, d’une façon mystérieuse et nouvelle. Vie renouvelée en « J-C, le premier-né des morts ».

Il est vrai, le mal, le péché dominent encore dans notre monde. La mort est là partout. Elle ne défile plus sur nos écrans de télévision comme au printemps 2020.

Mais elle est là, du cinéma, aux séries policières, aux actualités nationales et internationales. Et pour bien d’entre vous, par des proches que vous avez connus et aimés et qui restent présents dans votre mémoire et dans votre cœur.

Le mal, le péché, parfois peuvent paraître les plus forts.

Mais nous osons, ce soir, croire avec l’apôtre Paul et bien des croyants avant lui, qu’il nous est possible de proclamer : « Mort où est ta victoire ? »

Car même si « la mort a établi son règne… la grâce doit établir son règne en rendant juste pour la vie éternelle par J-C notre Seigneur » vient à affirmer Saint Paul aux chrétiens de Rome.

La Vie de Dieu révélée en son Fils Jésus nous fait naître à la Vie Éternelle.

Aucune autorité compétente ne peut délivrer un tel acte.

Il s’enracine en notre foi en Celui qui vient nous dire, ce soir :

« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. »