Comme cela a été bien souligné lors du mot d’accueil, la Toussaint est la fête de tous les saints du ciel, de tous les saints anonymes, les saints de la vie de tous les jours.

Ils ne font pas la une des journaux papiers, télévisés ou encore des réseaux sociaux.
Pourtant ils viennent nous rappeler qu’il nous est possible de faire jaillir la vie.

Cette vie qui est en nous et que nous avons à prendre soin.
Entretenir ce que nous sommes, nos relations entre nous, ce que l’Église vient à appeler la communion des Saints. Et que nous proclamons dans notre foi, dans le Symbole des Apôtres : « Je crois à la communion des saints ».

Ces saints qui nous donnent de vivre unis les uns aux autres, comme nous le redisent si bien ces béatitudes de Saint Matthieu.

Béatitudes, que nous sommes tous en mesure de vivre dès à présent et dans notre monde aujourd’hui. Ces béatitudes, ne s’inscrivent pas uniquement dans un avenir, un futur qui concerneraient seulement notre devenir dans le Royaume des Cieux.

C’est maintenant et en ce moment-même que nous sommes appelés à vivre ces béatitudes. Même si elles sont parfois mises à mal.

En effet, les saints artisans de Paix actuels ne font pas la une des journaux papiers, télévisés ou encore moins des réseaux sociaux.

C’est bien plutôt, au contraire les faiseurs de guerre, de violence et de haine qui sont sur le devant de la scène.

Ceux et celles qui cherchent à faire l’unité au sein de notre humanité sont plutôt mal menés. Le nationalisme, le repli sur soi, semblent l’emporter dans bien de nos sociétés. Alors que toutes et tous nous sommes invités à être cette « foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, foule de toutes nations, tribus, peuples et langues ».

Dieu en notre Seigneur Jésus-Christ, cet Agneau Immolé, par son sang versé, comme nous l’exprimons lors de chaque messe : « versé pour vous et pour la multitude ».

Dieu s’offre à chacun/e de nous pour que nous faisions de même à notre tour.

Ces béatitudes nous invitent à vivre en communion avec nos frères et sœurs en humanité, loin du chacun pour soi, en enfants bien-aimés de Dieu, comme le demande l’apôtre Saint Jean aux siens.

Cette communion des saints à vivre entre nous, nous pouvons le comprendre, vient de Dieu Lui-même. Nous nous sentons bien incapables de vivre entre nous pleinement cette communion, même si nous sommes capables de vivre au moins une de ces béatitudes que nous venons d’entendre.

Que cette fête de la Toussaint, nous donne une ouverture d’esprit, pour vivre notre communion au corps du Christ dans l’hostie consacrée, et aussi dans la vie consacrée de chacune de nos sœurs et chacun de nos frères en humanité. Ainsi nous entrerons dans ces béatitudes enseignées par notre Seigneur Jésus, dont nous sommes les disciples rassemblés, ce matin, en son Église.